« Nous déclarons l'urgence sanitaire », écrit Jean-Bernard Rottier, président du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France). Il réagit à une décision de la Caisse Régionale d'Assurance-Maladie PACA (Provence Alpes Côte-d'Azur), qui demande à ce que les établissements de santé voulant utiliser le forfait SE2 (60 euros), dans le cadre des injections de ranibizumab pour la prise en charge des patients atteints de dégénérescences maculaires exsudatives, fournissent eux-mêmes le produit (1093,71 euros). Le Snof rappelle qu'à l'heure actuelle, cette molécule est la seule homologuée par l'Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM) qui permette de traiter efficacement les DMLA. « 50 000 patients sont suivis annuellement. Ces personnes doivent subir en moyenne 7 injections la première année et 3 à 4 les années suivantes, sous peine de devenir de grands handicapés visuels. L'attitude de la Caisse Régionale d'Assurance-Maladie de PACA est réglementairement juste mais médicalement dramatique car elle conduit à l'arrêt de facto de 80% des injections, dénonce le syndicat. En pratique, seuls les médecins de secteurs 2 ont la possibilité légale de demander un complément d'honoraires permettant de dédommager la clinique pour la mise à disposition du personnel et de la salle stérile. La contagion aux autres régions n'est pas à exclure. A l'heure où les compléments d'honoraires sont montrés du doigt, la caisse de PACA les rend obligatoires : la bourse ou la vue ! »
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