Un japonais de 60 ans atteint d’une Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) a subi la première greffe de cellules souches dites « pluripotentes » (iPS). Ces dernières sont créées à partir de cellules adultes d’un donneur ramenées à l’état quasi embryonnaire, selon nos confrères du site nature.com. Les scientifiques espèrent que cette opération va stopper le développement de la pathologie, qui peut provoquer une cécité partielle.
Une femme de 80 ans a déjà été traitée avec succès au Japon en 2014, selon une procédure similaire. Toutefois, les cellules iPS ont été obtenues à partir de cellules de peau de la patiente. Sans lui redonner une vision intacte, l’injection de ces cellules souches a stoppé la progression de la DMLA. Le premier essai clinique a coûté 900 000 dollars.
Mais, pour réaliser cette nouvelle greffe, l’équipe de l’ophtalmologiste Masayo Takahashi du Riken Center for Developmental Biology à Kobe (au Japon) a changé de stratégie en utilisant des cellules iPS issues d’une banque de cellules. « Elles sont moins chères et disponibles immédiatement contrairement à une attente de plusieurs mois pour les cellules issues de la peau d’un patient », commente Masayo Takahashi.
Riken Center for Developmental Biology
Lors d’une conférence de presse, la praticienne a expliqué que l’opération s’est bien déroulée mais qu’il était à présent nécessaire de surveiller son évolution avant de parler de succès.
Le Japon demeure pionnier en matière d’iPS. En 2019, il disposera d’un centre de recherche spécialisé qui sera dirigé par le Pr. Yamanaka, prix nobel pour sa découverte des cellules iPS en 2012. D’ici mars 2018, le chercheur espère créer une base de données de cellules HLA avec 5 à 10 donneurs différents, ce qui devrait correspondre à 30-50% de la population japonaise.