Le nombre d'assistants médicaux progresse. Depuis la création de ce nouveau statut en 2019, 5 355 d'entre eux ont été recrutés (dont 4 000 chez les généralistes), a indiqué l’Assurance maladie. Le gouvernement vise les 10 000 d'ici fin 2025.
Cette progression est due à la volonté du gouvernement d'améliorer l'accès aux soins et de soulager les médecins des tâches administratives en libérant du temps médical dans les cabinets.
L’assistant médical peut prendre en charge 3 types de missions médico-administratives : des missions de nature administrative, des missions en lien avec la préparation et le déroulement de la consultation, et des missions d’organisation et de coordination, notamment avec les autres acteurs de santé impliqués dans la prise en charge du patient.
Le travail aidé progresse chez les spécialistes
En ophtalmologie, le travail aidé continue de se démocratiser, avec 192 assistants médicaux, en deuxième position derrière les cardiologues (347) . Selon une étude du Snof, 90% des ophtalmologistes devraient avoir recours au travail aidé d'ici 2 à 5 ans. Si, globalement, les secrétaires médicales sont majoritaires (50 %), divers profils viennent épauler les praticiens dans l’exercice de leur pratique, comme des opticiens ou des optométristes.
@Cnam
Le dispositif ne fait néanmoins pas l'unanimité. L'année dernière, l’association des optométristes de France (AOF) s'était fermement opposée à l’utilisation du statut d’assistant médical en ophtalmologie (AMO) pour l’embauche d’opticiens ou d’optométristes en cabinet d’ophtalmologie.
De son côté, l’Assurance maladie cherche à étendre le dispositif, notamment avec l'élaboration d'un contrat mutualisé permettant de « partager » un assistant médical entre plusieurs patientèles.
Améliorer le parcours de soins
Les bénéfices du travail aidé par les assistants médicaux sont multiples. Ils concernent à la fois les patients, les médecins, et le système de santé.
Pour les patients, le travail aidé permet de :
- Réduire les délais de rendez-vous
- Améliorer la qualité de la prise en charge
- Faciliter la communication avec les médecins
Pour les médecins :
- Se concentrer sur leurs activités cliniques
- Diminuer leur charge de travail administrative
Pour le système de santé :
- Améliorer l'accès aux soins
- Réduire les coûts de santé
Les médecins ayant recruté un assistant médical ont accru leur patientèle de près de 10%, soit six points de plus que les médecins non signataires. Ils réalisent également un nombre d’actes par jour travaillé supérieur et ont augmenté le nombre de patients de leur file active.