Science Corporation, une entreprise spécialisée dans les interfaces cerveau-ordinateur (concurrente de Neuralink d'Elon Musk), vient de dévoiler les résultats prometteurs d'un essai clinique mené sur un implant oculaire qui vise à restaurer la vue.
Baptisé Prima, ce dispositif pourrait bien changer la vie de millions de personnes souffrant de dégénérescence maculaire liée à l'âge sèche (DMLA), notamment sous sa forme avancée appelée atrophie géographique, caractérisée par une perte de cellules dans certaines zones de la rétine.
Comment ça marche ?
Implanté directement sous la rétine, Prima fonctionne en relation avec une paire de lunettes intelligentes et un petit ordinateur de poche qui traite les données.
L’implant sous-rétinien (une micropuce de stimulation rétinienne photovoltaïque) du système Prima fonctionne avec des lunettes dotées d’une caméra miniature. Celle-ci capte les images, les traite et les renvoie vers les lunettes qui les projettent au patient en utilisant de la lumière proche de l’infrarouge sur l’implant.
Les données sont converties par les cellules photovoltaïques en stimulation électrique des cellules nerveuses de la rétine pour générer une perception visuelle.
De plus, le dispositif embarque un zoom x8, permettant ainsi aux patients de lire et de distinguer les détails.
Des résultats encourageants
Les résultats des essais cliniques à 12 mois conduits dans 5 pays d'Europe sont concluants : les 38 patients (60 ans et +) équipés de l'implant ont vu leur vision s'améliorer de manière significative, certains étant même capables de lire plusieurs lignes d'un texte et même réaliser des mots croisés.
Le système Prima a d’abord été développé par la société française Pixium Vision SA, cofondé par le Pr José-Alain Sahel (directeur de l’Institut de la Vision à Paris), avant d’être acquis par Science Corporation plus tôt cette année.
Si les résultats sont encourageants, il faudra attendre les prochaines étapes de la recherche et sans doute plusieurs années avant sa commercialisation. Néanmoins, cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints de DMLA.