Cela fait maintenant 3 ans que le groupe Alain Afflelou n’était plus présent au Silmo. Cette année marque son grand retour dans un espace d’accueil de 80m², orné d’écrans géants pour diffuser les spots de l’enseigne. Pour Acuité, Laurent Afflelou, directeur du développement, en détaille les raisons et apporte son éclairage sur la stratégie de croissance de l’entreprise et l’avenir du marché de l’optique.
Acuité : Pourquoi n’êtiez-vous plus présent au Silmo ? Quelles sont les raisons de votre retour ?
Laurent Afflelou : Nous avions été la première enseigne à nous installer au Silmo, puis rapidement toutes les autres enseignes nous ont rejoints. Au bout d’un certain temps, nous nous sommes rendus compte que les retours n’étaient pas très positifs, si bien que nous avons cessé de venir. Cette année, nous avons un triple objectif : trouver de nouveaux partenaires franchisés, aussi bien en France qu’à l’international ; avec le fort développement de notre pôle succursaliste, nous allons recruter des collaborateurs pour nos magasins ; enfin, nous cherchons des fournisseurs pour distribuer notre marque à l’étranger.
A. : Avez-vous des zones géographiques privilégiées ?
L.A. : Nous souhaitons dans un premier temps poursuivre notre implantation en Europe, comme en Espagne (300 points de vente Alain Afflelou actuellement) ou au Portugal (15 points de vente). Mais, nous restons à l’affût de toutes opportunités, sachant qu’hors de France, il apparaît plus simple de racheter des enseignes déjà présentes plutôt que de créer des magasins un par un.
A. : Le nombre de vos points de vente Alain Afflelou a légèrement augmenté entre 2012 et 2013, passant de 722 à 731. Comment expliquez-vous cette progression malgré un contexte économique difficile ?
L.A. : Nous avons continué à ouvrir des magasins dans les retail parks que beaucoup de nos concurrents ont laissé à l’abandon. Or, on y observe un vrai essor ces derniers temps, en raison des difficultés croissantes pour les consommateurs d’avoir accès aux centres villes. Ces zones d’activité commerciales représentent donc un formidable potentiel de croissance.
A. : Qu’en sera-t-il en 2014 ? Combien de magasins prévoyez-vous d’ouvrir (ou de fermer) en France ?
L.A. : En 2014, nous devrions ouvrir environ 35 magasins Alain Afflelou, et une dizaine de points de vente Claro (64 à ce jour). A l’heure actuelle, nous détenons 1 174 magasins (Alain Afflelou et Claro) de part le monde, dont près de 800 en France.
A. : Comment voyez-vous évoluer le marché de l’optique dans les deux prochaines années ?
L.A. : Etant donné le contexte économique actuel, je pense qu’il y aura au minimum une stabilisation, voire une légère diminution du nombre de points de vente. Même s’il y a encore beaucoup de nouveaux diplômés chaque année qui souhaitent s’installer, ils sont contraints de le faire dans des villes de plus en plus petites, avec des points morts de plus en plus bas. Or, les résultats ne suivent pas forcément. L’augmentation du nombre de magasins risque donc de ralentir et il y aura de plus en plus de fermetures.
A. : Etre dans une enseigne peut être une chance pour résister…
L.A. : Oui dans la mesure où vous bénéficier d’un réseau qui vous apporte de la visibilité, de la notoriété et de meilleures conditions d’achat. Nous voyons d’ailleurs beaucoup d’opticiens traditionnels qui, voyant ce phénomène, décident de nous rejoindre. L’appui d’un réseau national, voire international dans notre cas, peut vraiment les aider.
A. : Quels sont vos nouveaux produits ?
L.A. : C’est l’un de nos objectifs pour ce Silmo : nous souhaitons mettre en avant et promouvoir ici et à l’international nos collections de lunettes, en particulier la série baptisée « Tonic » qui marche très bien dans nos succursales. D’ailleurs depuis le début de l’année, toutes nos nouveautés en monture sont griffées Alain Afflelou au niveau des branches, ce qui n’était pas le cas auparavant.
A. : Et pour finir, pouvez-vous nous dire un mot sur la plateforme e-commerce que vous lancez en janvier 2015 ? Des objectifs ont-ils été fixés, si oui, lesquels ?
L.A. : Rien n’est concret pour l’instant, nous sommes aux prémices de la réflexion, je ne peux donc pas encore vous en parler.