Dans une conjoncture fébrile, les TPE ont enregistré une forte baisse d’activité au 4e trimestre 2014 avec un chiffre d’affaires qui a fléchi de - 4,8% par rapport au 4e trimestre 2013. Sur l’année 2014, le recul s’établit à - 3,2% en comparaison à 2013.
Ces chiffres 2014 proviennent de l’Observatoire de la Petite Entreprise* établit par la Fédération des Centres de Gestion Agrées (FCGA) et la Banque Populaire.
Aucun secteur n’est épargné. La baisse annuelle est quasi générale :
- 7,5% dans le bâtiment,
- 4,5% dans l’équipement de la maison,
- 3,8% dans l’équipement de la personne,
- 3,7% dans les services,
- 1,9% pour la culture et les loisirs,
- 1,3% pour l’hôtellerie-restauration,
- 1,3% pour la santé (pharmacie et optique),
- 0,1% pour la beauté-esthétique…
Seul le commerce de détail alimentaire tire son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,2% en 2014. La crèmerie-fromagerie (+2,4%), la charcuterie (+2%) et la pâtisserie (+ 1,7%) performent particulièrement.
Le climat économique morose est la principale explication à la baisse d’activité des TPE
« 2014 est une année noire pour les petites entreprises du commerce et de l’artisanat », confirme Yves Marmont, président de la FCGA. Ni plus ni moins touchés, les commerces d’optique pâtissent du climat économique morose et rencontrent les difficultés du commerce en général. L’an dernier, le pouvoir d’achat des Français a souffert et nos concitoyens ont préféré jouer la prudence face à une conjoncture incertaine. Si les contraintes législatives et l’influence grandissante des Ocam ne simplifient pas notre activité, le contexte économique global est lui aussi fortement responsable du recul du chiffre d’affaires, dans l’optique comme dans les autres secteurs.
Les raisons d’espérer et de se montrer combatif existent. Les premiers signes d’inflexion positive de la croissance sont enregistrés. Pour les TPE, il n’est pas encore question de reprise, mais tout de même de stabilisation de l’activité. En optique, les projections 2015 tablent sur une faible baisse du chiffre d’affaires, de l’ordre de - 0,5%.
*Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon composé de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services.