La Drees* estime que la consommation d’optique médicale** s’est établie à 6,170 milliards d’euros en 2016, un chiffre en hausse de 0,5%. En volume, le ralentissement est un peu moins marqué (+1%). En revanche, la baisse des prix s’accentue : -0,5% en 2016 après une chute de 0,3% en 2015.
Ralentissement de la croissance et baisse des prix
Si entre 2006 et 2012, les dépenses d’optique médicale progressaient vivement avec une moyenne annuelle de 5%, l’année 2013 a marqué un fort ralentissement en volume (+1%) et donc en valeur (+0,5%). C’est en 2015 que la Drees constate pour la 1re fois depuis 2001 une baisse des prix de l’optique (0,3%). La consommation reprend toutefois (+1,6% en volume et +1,2% en valeur). Pour l’année passée, la baisse des prix se confirme (-0,5%).
La Drees impute ce phénomène au développement des réseaux de soins qui « pourraient avoir influencé les comportements de consommation et modéré les prix du secteur », mais aussi à la Loi consommation (ou Loi Hamon) qui a libéralisé la vente en ligne ainsi qu’à la réforme des contrats responsables et au plafonnement des remboursements.
Un reste à charge qui continue à se réduire
Rappelons que « l’optique est l’un des postes de dépense pour lequel l’Assurance maladie intervient le moins » (4% de prise en charge des dépenses totales l’an dernier). Le reste à charge des ménages est limité dans la mesure où la majeure partie de la dépense est financée par les Ocam (74% en 2016). « Structurellement, la part à la charge des ménages se réduit sensiblement depuis 10 ans, passant de 40% en 2006 à 22% en 2016, explique le rapport. Symétriquement, la part des complémentaires santé croît tendanciellement de 55% en 2006 à 74% en 2016 ».
Verres, montures et lentilles : quelle part dans les dépenses ?
Enfin, concernant la structure des dépenses, l’organisme constate qu’un peu moins des 2/3 de la dépense d’optique médicale concernent les verres correcteurs et environ 1/3 les montures. Les lentilles ne représentent qu’une part minime. Ces chiffres évoluent peu d’une année à l’autre, cependant sur le long terme, la part des verres correcteurs augmente au détriment de la part des lentilles.