Michele Aracri de De Rigo annonce dans une interview au quotidien Milano Finanza Fashion que le groupe souhaite réaliser 30 % de ses ventes aux Etats-Unis dans les deux ans qui viennent, contre 5 % actuellement. « Nous sommes en contact avec des distributeurs de renommée internationale. Nous ne voulons plus travailler sur des niches. » Michele Aracri a ensuite évoqué les nouvelles collections : « Nous nous sommes engagés à une collaboration plus étroite avec le groupe Miriglio pour les collections Caractère et Elena Mirò eyewear qui seront présentées dans leurs magasins l’an prochain. Si les niveaux de ventes sont satisfaisants, nous envisagerons un contrat de licence. Nous agissons de la même manière avec la maison Brésilienne Victor Hugo. »Dans le même temps, De Rigo lance les nouvelles Police (qui représentent désormais 30 % des ventes). Suivra ensuite, en début d’année 2004, un parfum pour femmes : Eyes, fruit d'une collaboration avec Mavive. De Rigo envisage également un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros sur cinq ans pour sa ligne de montres et lancera au premier trimestre 2004 une ligne de chaussures grâce à un contrat de licence avec un fabricant Italien.Des perspectives intéressantes pour le groupe italien pour qui tout n’a pas toujours été rose. Un analyste financier londonien a récemment commenté : « De Rigo, le fabricant de lunettes de soleil, était très bien valorisé lorsque les analystes financiers ont découvert cette petite société de croissance. Puis ils s'en sont détournés lorsque la société a eu quelques accidents de parcours. Aujourd'hui elle s'échange à peine à 0,3 fois son chiffre d'affaires quand ses concurrents tournent plutôt aux alentours de 3 fois les ventes. Pourtant, elle continue à générer des cash-flows élevés. Il est donc probable que les actionnaires familiaux chercheront à la retirer de la cote, ce qui permettra aux actionnaires minoritaires de réaliser une belle plus-value ».