La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a donné aujourd'hui le coup d'envoi au "chèque santé", pour aider les personnes à revenus modestes à acquérir une complémentaire santé. En effet, un Français sur dix ne bénéficie d'aucune complémentaire, ce qui se traduit par d'importants renoncements aux soins, notamment à ceux peu remboursés par l'Assurance maladie, comme l'optique et le dentaire.
Le "chèque santé" s'adresse aux citoyens dont les revenus sont immédiatement supérieurs au plafond fixé par la Sécurité Sociale pour pouvoir bénéficier de la CMU, soit ceux qui touchent entre 606 et 727,25 euros par mois. Selon l'âge et la situation familiale, les bénéficiaires recevront, après avoir adressé un formulaire à la Cnam, un chèque d'un montant de 100 à 400 euros. Celui-ci devra être envoyé directement à la complémentaire santé choisie, qui le déduira alors du coût de la cotisation. Cette aide ne pourra cependant pas dépasser 50% de ce coût.
Ce nouveau système constitue une simplification du dispositif d'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé mis en place en 2005 : trop complexe, celui-ci ne bénéficiait à ce jour qu'à 200 000 personnes, alors même qu'il était censé profiter à 2 millions de Français. Le "chèque santé" intervient en outre dans un contexte d'augmentation substantielle des tarifs des complémentaires : ceux-ci viennent de grimper en moyenne de 3% pour les contrats individuels et de 4% pour les contrats collectifs.
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