Une jeune femme de 31 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Meaux mercredi dernier pour plusieurs chefs d'accusation dont usurpation d’identité et production de faux documents.
L’histoire remonte à 2018 : la jeune mère de famille, titulaire d’un BTS en gestion immobilière, est sans emploi depuis deux ans. Elle décide de postuler à une offre de médecin du travail au Centre de médecine du travail et de santé au travail (Ciamt) en région parisienne. Elle produit alors deux faux diplômes, ainsi qu’une fausse attestation de son appartenance à l’Ordre des médecins de Seine-et-Marne. Et cela passe inaperçu : pendant trois ans et demi, elle reste en poste sans que personne ne remette en cause ses compétences. Elle se retrouve même à vacciner des patients contre le Covid-19 en pleine crise sanitaire.
On apprendra plus tard que, pendant ses 7 premiers mois en tant que médecin du travail, elle possédait un bracelet électronique pour des faits antérieurs.
70 000 euros par an
En octobre 2021, son culot rencontre enfin un obstacle : la jeune femme se retrouve confrontée à une plainte du Ciamt qui s’est rendu compte de la supercherie, elle est alors licenciée. En attendant d’être jugée, elle se trouve un autre emploi : ophtalmologiste ! Elle usurpe deux identités et réalise plusieurs vacations à Serris, Meaux, Claye-Souilly ainsi qu’au centre Ophtalmed de Noisy-le-Grand, selon nos confrères du Parisien. On peut se demander comment une telle supercherie a été possible pendant si longtemps.
La jeune femme, qui déclarait gagner 70 000 euros de revenus par an en 2019 et 2020, a été condamnée mercredi soir à 3 ans de prison, dont deux ferme.
Il faudrait suspendre également ceux qui n'ont pas vérifié ses aptitudes