La myopie touche de plus en plus de personnes dans les pays de l'OCDE. Les facteurs sont liés à la fois, à la génétique à l'hérédité et au mode de vie des sociétés thermo-industrielles (sursollicitation de la vision de près, peu d'exposition à la lumière naturelle, surconsommation d'écrans).
La myopie est aujourd'hui un enjeu de santé publique dans plusieurs pays asiatiques et le sujet commence à être pris au sérieux en Europe. Elle affecte 40% de la population mondiale dont 27 millions de Français. Toutes les prévisions sont unanimes, ce chiffre va augmenter.
Pour alerter l'opinion publique et mobiliser les professionnels de santé, une semaine de la myopie a été lancée. Durant cette 3e édition du 18 au 24 novembre 2024, les acteurs de la santé visuelle vont redoubler d'efforts pour communiquer sur ce sujet avec pour mot d'ordre "Ensemble contre la myopie".
Reconnaitre la myopie comme une maladie
La myopie pourrait être reconnue comme une maladie car elle nécessite un suivi régulier. Elle engendre des complications oculaires telles que les glaucomes, les cataractes précoces, les décollements de rétines... Reconnaitre la myopie comme une maladie permettrait de faire plus de prévention et à terme réduire les handicaps.
MYopiA, une association de patients au service des déficients visuels
C’est ce constat alarmant qui a mené à la création de MYopiA en 2022, une association de patients atteints de déficiences visuelles liées à la myopie.
Nous avons rencontré son fondateur, Cédric Thein, à l'Institut français de myopie, hébergé à l'hôpital Rothschild dans le 19e arrondissement de Paris.
Sa myopie s'est déclarée à l'âge de 6 ans, et s'est accentuée jusqu'à atteindre -19 dioptries à 16 ans. Suite à un accident et un décollement de la rétine, il perd l'usage de son oeil gauche, et plusieurs complications à son oeil droit lui font perdre son acuité visuelle qui n'est plus que d'1/80e aujourd'hui.
Ayant traversé de multiples problématiques médicales, mais aussi professionnelles, sociales et administratives, Cédric Thein veut aujourd'hui partager son expérience, aider les patients qui se retrouvent parfois isolés (voir vidéo ci-dessus).
L'association MYopiA assure aujourd'hui le rôle de lien entre les patients et les professionnels de santé tels que les professeurs, les spécialistes et les chercheurs, mais aussi entre les patients et les pouvoirs publics. MYopiA veut profiter de la semaine de la myopie pour faire connaître cette maladie et faire comprendre ses complications ainsi que les maladies dégénératives de l’œil.
Les objectifs de l’association MYopiA :
- Prévenir l’apparition de la myopie chez les jeunes enfants et freiner sa progression,
- Informer les parents et le grand public de ses dangers,
- Apporter un soutien psychologique et administratif aux patients atteints de myopie forte,
- Aider les chercheurs à mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre dans l’apparition et le développement de la maladie,
- Sensibiliser les pouvoirs publics afin de faire de la lutte contre la myopie une priorité nationale.
Dans le cas présent on parle carrément d'un handicape, le monsieur n'est pas myope il est mal voyant.
Mon opinion est peut-être impopulaire, mais je pense qu'il faut faire attention avec le fait de définir les déficiences visuelles comme des maladies. On a déjà assez de mal à faire reconnaître et valoriser la profession d'optométriste alors définir les déficiences visuelles comme des maladies, le protectionnisme des examens de vue va exploser alors que c'est déjà un problème.
Par définition, un malade est suivi par un médecin (ou un infirmier) et c'est déjà là un des fonds du problème. J'écrivais déjà dans cet article de la rédaction en février ( « L’optométrie constitue une profession qui présente - potentiellement - des risques majeurs de dérives », selon le gouvernement.) : "Tout ça pour dire que ne pas reconnaître les Optos est une sacrée connerie selon mon humble avis. Un myope n'est pas malade, il a une déficience visuelle. Le médecin est là pour traiter les pathologies, pas vérifier l'examen de vue de son assistante. Ça suppose que dans le cas où un Opto verrait que quelque chose ne va pas, il orienterait le patient vers l'Ophta. On réduira les délais d'attente pour les examens de vue, les Ophta pourront se concentrer sur ce qu'ils sont vraiment censés faire : gérer de la pathologie, on augmenterait la qualité des prestations de santé parce qu'on ne serait plus dans le rush de devoir prendre 10 patients par heure et on arrêtera enfin ce protectionnisme de l'acte d'examen visuel qui est dramatisé et rendu bien plus important qu'il n'est."