A partir de 2012, les complémentaires santé devront rendre publics leur « frais de gestion et d'acquisition » des contrats. La loi de financement de la Sécurité sociale les obligera à communiquer annuellement à leurs adhérents la part de leur chiffre d'affaires qu'elles consacrent à leur gestion et à leurs frais de publicité. Mais cette nouvelle contrainte ne les effraie pas. Elles semblent même y être favorables.
« Tout effort de transparence est soutenu par l'ensemble des mutuelles », a estimé Etienne Caniard, président de la Mutualité française, à l'occasion d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale. Cette mesure va, selon lui, « amener chaque acteur à s'interroger sur ses frais de gestion et à réfléchir à la mise en commun de moyens pour les investissements lourds comme les systèmes d'information », relayent nos confrères du site « Tout sur l'Assurance ». Le Gema (groupement des entreprises mutuelles d'assurances) affiche la même sérénité : « Nous publions déjà nos frais de gestion dans nos rapports annuels », affirme son président Gérard Andreck.
Selon une étude sur le coût de la santé pour les ménages réalisée par l'UFC-Que Choisir, environ 22% du prix des cotisations serviraient à couvrir les frais de fonctionnement des Ocam elles-mêmes. Cela représenterait 19,8 euros pour les contrats collectifs et 23,4 euros pour les contrats individuels. Soit un coût total de 7 milliards d'euros par an.
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