L’enquête menée par le cabinet Epsy* pour le compte de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim) est sans appel : malgré l’Accord National Interprofessionnel (ANI) effectif depuis 2016, le nombre de Français couverts par une complémentaire est en baisse.
10% des personnes interrogées ont déclaré ne pas avoir souscrit à une complémentaire santé, alors que depuis 2013, cette tendance oscillait entre 6% et 8%. Pour la Fnim, ce résultat « nous éloigne des niveaux généralement admis, notamment par les pouvoirs publics », qui sont de l’ordre de 4% à 6% d’après la Fédération.
« L’expression des difficultés économiques et de la défiance envers la protection sociale collective »
La diminution du recours aux complémentaires touche particulièrement 2 populations : les jeunes et les ménages les plus modestes.
Du côté des étudiants, la proportion des assurés passe de 85% à 69%. La réforme entrée en vigueur dès septembre 2018 qui stipule que l’inscription à une mutuelle étudiante n’est plus obligatoire semble être une des conséquences de cette baisse.
« A partir du moment où on ne propose plus la mutuelle dans les files d’inscription des facultés, ça y est sûrement pour quelque chose », a commenté Philippe Mixe, président de la Fnim.
En 2018, 80% des ménages les plus modestes (moins de 20 000 euros par an) ont souscrit à une complémentaire (contre 84% en 2017). Pour la Fédération, cette tendance est « certainement l’expression à la fois des difficultés économiques rencontrées et de la défiance envers la protection sociale collective ». A la fin de l’année 2018, le fonds CMU avait publié un rapport sur les bénéficiaires de l’ACS au constat similaire. Il en ressortait que plus de 20% des bénéficiaires n’utilisaient pas leur chèque d’aide pour souscrire à une complémentaire.
Cette baisse du nombre de Français couverts par une complémentaire interpelle, notamment avec l’entrée en vigueur de la réforme 100% Santé dont seuls les assurés de complémentaires santé pourront bénéficier.
*Enquête réalisée sur un échantillon de 1 000 personnes, du 23 au 29 novembre 2018
Confier ça aux privés qui parient sur la rentabilité du malheur de la population, c'est comme pour les pompes funèbres, c'est indécent et ça finit par devenir inefficace, la preuve, même le consommateur s'aperçoit qu'il vaut mieux s'auto assurer....
Mais peut-être que ça n'est pas prévu dans le programme des "grandes écoles" ??
Pour l optique, il est à souligner que le gouvernement et les syndicats d'opticien signataires (le ROF et le Synom) l'ont validé sans réaliser aucune étude d'impact. La seule qui existe aujourd'hui a été réalisée par le GIFO et les résultats prévisibles sont catastrophiques pour l'ensemble de la filière et des français.
Aujourd'hui les français entendent que la réforme rendra les lunettes gratuites pour tous. La réalité sera que leur pouvoir d'achat diminuera sous l'effet d'une augmentation de leur RAC et/ou d'une augmentation de leur cotisations d'assurance santé.
tu mets un énarque dans le désert ... 6 mois après il manque du sable !