Dans notre News du 12 avril, nous évoquions la hausse du nombre d'agressions dans les cabinets de médecins et les salles d'attente. En cause, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous et les reproches sur la prise en charge. En tête des spécialistes les plus visés : les ophtalmologistes. Mais, ce ne sont pas les seuls professionnels de santé à être victime de violences.
Les pharmaciens subissent les mêmes agressions. Selon l'Ordre des pharmaciens, les injures et les menaces représentent près des 2/3 des agressions déclarées (65,2%). Autres constats : la part des vols à main armée a augmenté (19% en 2016 vs 14% en 2015) et les agressions pour vols, en baisse depuis 2013, repartent à la hausse, 38 % des actes étant liés à la recherche d’argent. L’observatoire souligne également que la plupart des pharmacies visées sont situées en zone rurale ou en périphérie.
« Nous notons de plus en plus de violences pour des refus de ventes liés à la non-conformité des droits ou des ordonnances périmées, tout particulièrement lors des gardes », fait savoir Alain Marcillac, référent national sécurité à l’Ordre des pharmaciens, selon nos confrères du Quotidien du Pharmacien. Toutefois, il faut savoir que les pharmaciens, et les opticiens pour ne citer qu'eux, sont protégés par l’article 433-3 du Code pénal qui punit de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende toute menace de commettre un crime ou un délit envers un professionnel de santé.
Pour déployer les mesures nécessaires, il est vivement recommandé de porter plainte rapidement. L'objectif est double : exploiter les données et prévenir les autres confrères.