Les 4 et 5 novembre à Biarritz (64), s'est déroulé le 12e congrès de la Fnof (Fédération Nationale des Opticiens de France). Plusieurs sujets ont été évoqués dont le nouveau devis normalisé qui devrait en vigueur au 1er janvier 2018.
En préambule, son président, Alain Gerbel, est revenu sur la séparation de la prestation et du produit. "C'est le seul moyen de la valoriser, d'apporter de la transparence sur le prix des equipements et par la même occasion de montrer que l'opticien ne fait pas de la vente en l'état", a-t-il déclaré.
A l'instar du Groupement des Industriels et Fabricants de l'Optique (Gifo) et du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), il estime que le devis est une étape importante dans la reconnaissance de l'opticien de santé.
Des interrogations
Qu'en est-il néanmoins du risque d'augmentation du reste à charge en optique et du remboursement par les complémentaires des prestations, question soulevée par le ROF (Rassemblement des opticiens de France)?
Pour les prestations liées à la vente, Alain Gerbel reste fidèle à lui-même : "Nous sommes dans l'article L.165-9, le devis n'est plus dans le code de consommation mais dans celui de la Sécurité sociale, les Ocam doivent rembourser les prestations".
En revanche, le doute subsiste sur les prestations préalables à la délivrance dont la réfraction. "C'est vrai, il y a une possibilité que cela ne soit pas remboursé. Mais c'est la liberté tarifaire de l'opticien. Il ne faut pas avoir peur. Il correspond à un travail valorisé", a martelé le président de la Fnof. Et de poursuivre : "la DGCCRF a bien précisé que c'est le contenu qui est normalisé, pas la forme. Le professionnel peut donc formaliser librement le devis sous réserve que l'ensemble des informations énoncées dans l'arrêté y figure."
Vers un report du devis normalisé
Pour que les opticiens puissent s'y préparer, la Fnof a demandé néanmoins un report de la date d'entrée en vigueur. Objectif : définir les moyens de valoriser au mieux les prestations auprès du client. Parmi les axes de réflexions : l'affichage du diplôme et la visibilité du matériel. Concernant la tarification, le syndicat propose une fourchette de 20 à 25 euros pour la réfraction, si le client n'achète pas.
Pour les prestations liées à la vente (choix monture et verres, réalisation de l'équipement…), la Fnof conseille une valorisation par forfait sur la base du temps passé.
"Le devis est une magnifique arme anti-réseaux"
Enfin, Alain Gerbel a expliqué que le groupe de travail de la Fnof sur le devis réfléchit à la mise en place d'une prestation annuelle de suivi avec examen de vue tous les ans. "L'opticien pourrait prendre en main la santé visuelle des clients dans une démarche de prévention entre 2 remboursements, c'est-à-dire sur 24 mois", détaille le président.
Et de conclure : "même imparfait dans sa forme, le devis est une magnifique arme anti-réseaux. Il faut assurer l'avenir de la profession en inventant un nouveau cadre d'exercice et un nouveau mode de rémunération sur les prestations et non sur la marge commerciale. Et c'est le moment de le faire en étant force de proposition".
Et encore une fois, il faut bien dire que ce devis régit par le ministère des finances ne change en rien les conditions de remboursement qui elles sont régies par le code de la Sécurité Sociale : la sécu et les mutuelles remboursent sur la base du total GLOBAL de chaque code LPP. Donc les prestations liées à la vente sont fusionnées avec le prix du verre ou de la monture et forment un prix total regroupé en un LPP.
Et encore une fois, oui, baisse des prix général forcée, augmentation des charges et un fusil pour tirer sur l'opticien qui de toute manière est un charlatant car marchant de lunettes vendu aux mutuelles (je ne parle même plus de réseaux car de toute manière toutes sont regroupées quand on gratte un peu)
Tout est lié, il faut sortir de cette mauvaise dynamique!
La meilleure arme anti-réseaux ne serait-elle pas plutôt le boycott?... Aucun réseau chez moi, et merci, tout va bien...