Nous vous avons informés mardi 17 mars que les 3 syndicats (Fnof, Rof et Synom) proposent la mise en place d’un service minimum volontaire de permanence des soins optiques. Face au confinement annoncé par le gouvernement, des dispositions ont été également prises dans les cabinets d’ophtalmologie. Acuité fait le point.

« Les pouvoirs publics n’ont pour le moment pas demandé la fermeture des cabinets d’ophtalmologie », a confié à acuite.fr le Dr. Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof). En d’autres termes, les cabinets sont autorisés à ouvrir à condition que les règles soient respectées. Néanmoins, la décision peut varier selon les ARS (agence régionale de santé).

A ce titre, le conseil national professionnel d’ophtalmologie a formulé des recommandations. Retrouvez ici la synthèse, un document dont pourront s'inspirer les opticiens volontaires pour la permanence des soins optiques (à lire : cet opticien qui a ouvert hier). Les mesures barrières sont précises : masques pour toute l’équipe, désinfection répétée avec du gel hydroalcoolique, distance entre patients et salles d’attente fluides.  

« Se limiter aux urgences »

Le Conseil national professionnel d’ophtalmologie (CNPO) préconise également de « se limiter aux urgences ». « Nous essayons de décaler toutes les consultations qui ne sont pas urgentes », souligne le Dr. Thierry Bour. Mais l’impact économique est immédiat : « on estime qu’entre 80 et 90% de l’activité a déjà chuté dans les cabinets. Et ceux qui ne disposaient pas de gants ou de masques ont fermé. Le personnel est au chômage partiel. »

 « La situation ne pourra pas perdurer indéfiniment »  

Toutes les interventions chirurgicales ont été aussi suspendues en dehors des urgences dans les hôpitaux et les cliniques sur toute la France. « Cela pose des problèmes pour la prise en charge des patients, qui ne peuvent pas attendre non plus 3 à 6 mois. La situation ne pourra pas perdurer indéfiniment », conclut le Dr. Thierry Bour.