Après les multiples retournements de situation depuis samedi – pouvez-vous ouvrir ? Ou pas ? – les 3 syndicats d'opticiens (Fnof, Rof et Synom) ont conjointement effectué une demande pour la mise en place d'un service minimum de permanence, tout en en appelant à la responsabilité civique de vous tous, dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus.
« Mais ce n'est peut-être pas la priorité du gouvernement de s'occuper de ça... on ne peut pas attendre une réponse. » Erick Lamy, opticien à Sainte-Geneviève-des-Bois (91), a pris les devants. Après avoir, comme tout le monde suite aux annonces d'Édouard Philippe samedi, fermé boutique samedi soir, il a pris la décision de rouvrir mercredi matin.
Masques, gants et lavage de mains
Mais pas question pour lui de faire comme si de rien n'était. Son magasin et son activité n'ont rien à voir avec ce qu'ils étaient la semaine dernière. Désormais, c'est service minimum. Une bonne idée pour Erick Lamy, mais pas évidente à mettre en place partout : « C'est intenable d'avoir plusieurs salariés dans le magasin et plusieurs clients qui touchent aux montures tous les jours ». Pour lui qui tient seul son magasin Donjon Optique, la question du salarié ne se pose pas.
Mais pour les clients et la situation sanitaire, votre confrère fait absolument tout ce qu'il faut pour éviter les risques. « Je prends toutes mes précautions. Je porte un masque, pour protéger plus le client que moi-même, et des gants. Quand la personne arrive, on se lave les mains tous les deux, puis il se les lave de nouveau avant de partir. »
Aussi, si un seul client est venu mercredi matin, ils étaient plus nombreux l'après-midi (« pour des réparations, des vis, une monture cassée, etc. »). Et là aussi, Erick Lamy a fait les choses correctement : « Certains ont dû attendre dehors. Je les ai fait rentrer au compte-goutte ». La distanciation entre les personnes, il faut s'y tenir.
« Je ne cherche pas à vendre, je veux aider »
Le rapport avec le client a donc été adapté, le magasin aussi. Votre confrère n'a pas hésité à retirer l'intégralité de ses montures des présentoirs. Aucune n'est visible. « Je ne cherche pas à vendre, je veux aider, dépanner », clame-t-il. « Je vais chercher les montures une par une si besoin pour les présenter. » Quand il n'a pas de client, Erick Lamy passe alors une partie de son temps à décontaminer les quelques 500 montures qu'il a, et les passe notamment dans un bac à ultrasons.
Et quand il ne fait pas ça... « Je rattrape mon retard ! J'ai beaucoup de travail de comptabilité ! J'ai un travail fou avec les problèmes créés par le 100% Santé. J'ai des accords de PEC sur des lunettes déjà faites à gérer, etc. »
Et la suite ? Pour la fin de semaine, Erick Lamy devrait rester ouvert avec les mêmes horaires qu'habituellement. Avant peut-être de n'ouvrir qu'une partie de la journée, en incitant ses clients à privilégier les rendez-vous. Et surtout à respecter les consignes de sécurité. Les deux mots d'ordre sont simples : « devoir de sécurité » et « esprit de service ».
Par contre, si une minorité se comportent comme de simple vendeur de lunettes...
C'est l'occasion unique de suivre l'avis de nos syndicats dans l'intérêt de tous.
Sinon, je m'attendais en étant exposé ainsi malgré moi à ces réactions...
Dans mon environnement proche:
1 infirmier qui galère pour obtenir quelques masques, et pas de gel!
1 aide soignante en maison de retraite qui ne porte plus de masque depuis 2 jours... parce qu'il n'y en a plus!
Je me suis inscris également au service minimun, MAIS je n'assurerai ce service en étant protéger QUE si je suis certain que les soignants les plus exposés sont d'abord pourvus de masques gants...
Alors soyons raisonnables: donnons les protections que nous avons à ceux qui sont les plus exposés.
Et puis j'invite tous ceux qui veulent aider à prendre rendez vous à l'EFS le plus proche pour donner son sang car le besoin se fait sentir.
Il s'agit de mettre de coté nos querelles de polichinelle pour se concentrer sur un service minimum...
Perso, je n'ai jamais dit du mal de mes confrères ; vous faites votre boulot et je fais le mien.
donnez vos masques a nos soignants..
Et souvent les clients gardent leurs anciennes paires en plus de la 2 paire....
C'est assez honteux tout ce que l'on peut lire dernièrement. "Les clients ont tous une deuxième paire ou du scotch, qu'ils se débrouillent".
A croire que vous avez tous oublié l'importance de la vision dans la vie d'un patient. Ça ne m'étonne pas vu les réactions que nos patients nous prennent pour de banals vendeurs.
Vous avez de quoi vous protéger, vous ouvrez, vous n'avez pas de quoi assurer ce service minimum, vous restez fermer. Les aides seront les même, arrêtez d'avoir peur en pensant que les aides seront supprimées si nous aidons nos patients.
Un grand philanthrope...
Il veut aider?
Il offre le matériel de protection encre neuf qu'il détient au premier centre de soins de sa ville et
IL RESTE A LA MAISON.
POINT BARRE
Appel aux entreprises pour les personnels soignants
Madame, Monsieur,
Le MEDEF est sollicité par les autorités de la santé en quête de masques de protection pour les personnels soignants, en particulier dans les hôpitaux et les Ehpad.
Certaines entreprises qui avaient des stocks de sécurité, constitués en 2009 lors de la crise H1N1, se sont signalées spontanément et ont pu débloquer des masques, qui peuvent être facialement périmés mais toujours bons à l’usage. Mais ce n’est évidemment pas suffisant. A titre illustratif, le besoin de masques dans le système de santé est estimé à environ 3 millions d’unités par jour.
Nous avons également des cliniques (hospitalisation privée) qui nous ont contactés car elles sont en manque de masques, de combinaisons en papier (capuche) et de solutions hydroalcooliques. Ces cliniques accueillent aujourd’hui les patients covid-19, leur personnel est sur le pont et sera bientôt sans protection.
Aussi dans le cas où votre entreprise serait en possession de stock, notamment suite à une fin d’activité temporaire, le MEDEF 54 se propose de faciliter la mise en relation Par conséquent, n’hésitez pas à nous contacter :
medef@medef5
MEDEF DE MEURTHE ET MOSELLE
A bon entendeur salut
" Comment ça se fait qu'il a des masques et que nous on se demande si on va en avoir un dans la journée ?"
Faites comme les autres , laissez votre numéro, votre mail et déplacez vous uniquement pour les vrais urgences.
Et donnez-les vos masques a ceux qui réellement en ont besoin.
Vraiment.
magasin donc tout à fait contraire aux instructions. Il ne faut pas exagérer nos clients auront toujours besoin de lunettes après l’épidémie et contrairement à certains commerces nos chiffres se lisseront sur les prochains mois. Enfin j’espère. Bon courage à tous.
Les aides seront les même pour tous, mais on a besoin de gens solidaires et qui sont équipés pour, pour pouvoir aider nos patients.
C'est quand même très ambigue.
Perso, j'ai mis en place un numéro d'urgence; le magasin est fermé et je ne gère que les vrais urgence, seul, sans mes salariés en rendez vous individuel.
Résultat: 2 ou 3 réparations (vrais urgences) depuis lundi.
Mais chacun voit midi à sa porte...
Ce brave opticien n'a pas d'employé, il prend les risques seuls et continue d'aider.
Vraiment c'est ridicule de lui tomber dessus.