Après deux ans de recherche et développement et un déploiement préliminaire dans plus de 160 magasins en France, OOmade lance officiellement son service de gestion SAV lunetterie par impression 3D.

Lorsque la monture d'un client est cassée, cette solution permet de créer en quelques minutes une monture de remplacement temporaire parfaitement adaptée aux verres existants.

Pour en savoir plus, nous avons interrogé Paul-Éric Robert, directeur général et co-fondateur chez OOmade.

Pouvez-vous nous nous présenter OOmade ?

OOmade est une solution brevetée de gestion de service après-vente par impression 3D. Nous ne sommes pas des distributeurs d'imprimantes : le cœur de la valorisation de l’offre service que nous proposons est dans l’expertise d’utilisation de notre logiciel de modélisation 3D de faces de monture.

Lorsque le client qui a cassé ses lunettes va chez l'opticien, ce dernier utilise ce logiciel pour saisir les dimensions des montures et des verres des clients pour générer un modèle 3D, qui est ensuite imprimé directement en magasin.

Le client peut ainsi repartir en moins de 10 minutes avec une paire de dépannage adaptée, en attendant la réparation ou la commande d'une nouvelle monture.

Quels sont les profils des magasins qui ont choisi Oomade ?

Nous travaillons avec tous types de magasins. De très gros points de vente, qui souhaitent uniformiser leur processus après-vente en proposant un service premium. Mais aussi des plus petits, qui adoptent, avec notre solution, un positionnement axé sur l'innovation, ce qui est un levier de communication et d'acquisition client. 

Aujourd'hui nous collaborons avec 160 magasins et nous espérons tripler le parc d'ici la fin de l'année. 

Les opticiens qui ont adopté notre solution sont très satisfaits. Notamment sur le segment enfant, car ils peuvent maintenir des verres de freination en cas de casse par exemple, le temps de remplacer la monture.

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Michel Hodzaj, président et co-fondateur chez OOmade & Paul-Éric Robert, directeur général co-fondateur chez OOmade.

 

Quel est le modèle économique ?

Nous proposons un abonnement à 99 euros par mois et il faut compter 490 euros HT d’accès au service afin de prendre en charge l'installation, la programmation et la formation au logiciel.

Il n'y a pas de pré-requis sur l'informatique à avoir en magasin car l'application est hébergée depuis un serveur et donc accessible depuis n'importe quel ordinateur.

Nous formons une personne en magasin qui peut ensuite expliquer au reste de l'équipe. Un important travail a été réalisé sur l'ergonomie de l'application et l'impression se lance en quelques clics. Tout le monde peut l'utiliser facilement.

Côté coût de production de l’équipement, une bobine de filament biosourcée et recyclable d'1 kg permet d'imprimer 330 faces pour 28 euros HT.

Quelle est la durabilité d'une paire imprimée ?

Nous sommes sur des montures éphémères en kit, pour un usage de quelques mois. Quand le client revient en magasin, il ramène cette monture d’urgence, de courtoisie.

L’opticien va alors démonter les paires de branches réutilisables, puis les verres qu'il va réinstaller sur la nouvelle monture du client.

L’objectif est de récupérer les faces imprimées pour les renvoyer au fabricant de filaments afin qu'il les recycle et refasse des filaments, car nous sommes sur des matériaux recyclables, tels que le biopolymère obtenu à partir d'amidon de maïs ou de betterave. C'est une solution écologique.

 

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L'imprimante 3D utilisée pour fabriquer les montures.