Le 34ème Congrès d'Optométrie et de Contactologie (COC), organisé chaque année par l'Association des Optométristes de France (AOF), a ouvert ses portes hier, dimanche 18 janvier à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Plus de 600 personnes ont participé à cette première journée, composé en parité de professionnels en activité et d'étudiants en master, licence ou en DU. Ces derniers se sont mobilisés pour "soutenir l'optométrie afin qu'elle soit reconnue comme dans les autres pays".
Pour Mylène, étudiante en licence à l’ISV (Institut des Sciences de la Vision), "on ne peut plus continuer ainsi car les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste sont trop longs et ils ne peuvent plus passer du temps avec les patients". Cette dernière milite ainsi pour travailler en collaboration avec les spécialistes. "Nous sommes en mesure de faire la réfraction et l'adaptation des lentilles de contact", assure-t-elle. Et d'ajouter : "si on détecte une pathologie, on en réfère à l'ophtalmologiste, car nous ne sommes pas médecin". Carole Marquis-Blackmore, optométriste à Saint-Gaudens (31), est du même avis. Très enthousiasmée par les conférences et les ateliers proposés dans le cadre du Congrès, avouant même "avoir pu compléter ses connaissances", elle est venue "promouvoir l'optométrie, rencontrer les jeunes diplômés et anciens collègues".
Cette volonté de reconnaître la profession trouve également écho auprès des ophtalmologistes, à l'instar de Philippe Viaud, qui exerce à Orthez (64). Depuis maintenant 3 ans, il assiste chaque année au Congrès et travaille en collaboration avec une optométriste qui est impliquée dans l'organisation de l'AOF. "Je ne conçois pas que cette profession ne soit pas reconnue, les optométristes ont des qualités différentes de celles des ophtalmologistes et ils sont tout à fait complémentaires", souligne-t-il. Pour Robert Chapell, past président du World Council of Optometry (WCO), "la France s'oriente vers de graves problèmes liés au vieillissement de la population qui va engendrer des consultations supplémentaires à cause des problèmes de vision. De plus, le nombre d'ophtalmologiste partant à la retraite va rallonger les délais de rendez-vous. Il faut comprendre que les optométriste ne veulent pas se battre contre les spécialistes mais avec, pour que l'intérêt public soit préservé".
"L'optométrie aujourd'hui et demain"
Outre les conférences et les ateliers qui "sont formatrices aux nouvelles techniques d'adaptations", l'AOF propose une exposition industrielle qui réunit encore cette année 25 partenaires et exposants comme : Allopticien.fr, Bausch & Lomb, Essilor International, Fax International, Hoya Lens France, Johnson & Johnson Vision Care, LCS, Menicon, Ophtalmic Compagnie…
L'édition 2015 du COC se clôturera ce lundi 19 janvier avec un débat très attendu sur le thème "L'optométrie, aujourd'hui et demain" avec Philippe Verplaetse, président de l'association. Il nous a confié qu'il apporterait une réponse positive aux récentes déclarations de Marisol Touraine.
Au programme ce lundi 19 janvier
9h00 : « Communication auprès des enfants sur les lentilles de contact », par Philippe Sierra
9h40 : « Œdème Papillaire ! Que chercher ? », par le Dr. Jarg Kleeberg
11h20 : « L’OCT rétinien en pratique », par le Dr. Catherine Favard
12h00 : « L’importance des aberrations en optométrie », par David Rio
14h00 : « Vision est lumière », par Hoya
14h20 : « Strabisme et amblyopie : réexamen de l’épidémiologie, du diagnostic et de la prise en charge », par le Dr. Simon Barnard
14h55 : « Les effets oculaires et systémiques du Cannabis », par le Dr. Jeffrey Anches
16h30 : « L’optométrie, aujourd’hui et demain », par Philippe Verplaetse
Programme des séminaires et ateliers
9h00 : « Atelier pratique 2 : Contrôle au réveil d’une adaptation d’ortho K », avec Precilens
9h30 : « Premières clés pour réussir une adaptation en lentilles rigides », avec 2M Contact
10h30 : « Innover en lentilles multifocales », avec Coopervision
11h30 : « Expert Prog », avec Precilens
14h00 : « Atelier pratique 3 : Manipulation de lentilles, kératocônes, LRPG et multifocales », avec Coopervision, Precilens Expert Prog et 2M Contact.
Reconnaître l'optométrie c'est bien, mais pour prescrire et adapter des lentilles de contact, il n'y a pas besoin de ce statut. Je suis Belge, formé en Belgique et là il n'existe qu'un statut, celui d'opticien-lunetier. J'ai également exercé en suisse, ou il n'y a que 2 niveaux reconnu: le certificat de monteur-vendeur qui donne le statut "opticien de type B", et la maîtrise où on enseigne de l'optométrie, qui donne le statut "d'opticien de type A". Sur mon équivalence du ministère de la santé Française, le statut est également "opticien-lunetier".
Pour moi, il n'y a pas besoin de reconnaître une nouvelle profession, mais comme dans les autre pays (autres qu'anglo-saxons ) simplement de permettre la pratique de l'optométrie.
Merci à tous