Chose promise, chose due ! Comme un signe de bonne volonté, le ministère de la Santé a enfin confié à l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) la finalisation d’un plan d’action pour notre filière de santé visuelle. C’est l’un de ses inspectrices, Dominique Voynet, médecin anesthésiste connue comme l’une des fondatrices du parti politique Les Verts, qui est en charge du dossier. Et si « pour préserver le bon déroulement de ses activités, l’Igas s’est donnée pour bonne pratique de ne pas communiquer sur les missions en cours », la concertation tant attendue a enfin été initiée, annonce le SynOpe (Syndicat des opticiens entrepreneurs).
« Madame Dominique Voynet, en charge de cette mission, est venue hier dans nos locaux pour recueillir nos propositions », précise l’organisation professionnelle qui a « bien entendu relayé les inquiétudes et la colère des opticiens, qui depuis deux ans sont l’objet de diverses dispositions législatives sans aucune étude d’impact et sans diagnostic partagé ».
« Le SynOpe a fait part de sa forte attente face à l’ouverture de cette concertation qui doit être l’occasion d’une remise à plat de l’ensemble des sujets, qu’ils traitent de l’accès aux soins, de la reconnaissance des compétences, du développement de délégations de tâches, de la réingénierie du diplôme ou encore des relations avec les organismes payeurs, continue le syndicat. Le projet de loi de santé publique pourrait comprendre des dispositions en ce sens … Mais il est déjà inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. L’amender en cours d’examen est possible, mais peut-on envisager sereinement des évolutions d’envergure dans un projet en cours de discussion, tout en permettant une rédaction partagée et de bon sens… et c’est précisément ce qui nous inquiète ».
Le SynOpe « reste attentif et proactif à tout « égarement législatif » qui viendrait compromettre le travail engagé ! Il en est ainsi, par exemple de l’introduction de l’article 11 quater B dans le projet de loi Macron », auquel il s’est fermement opposé. Et de préciser : « Pour la même raison nous avons sollicité le retrait du projet de loi de santé publique de l’ordre du jour du calendrier parlementaire ».