Des ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens se sont réunis hier, mardi 30 septembre, pour un « sit in » devant le ministère de la Santé à Paris. Ces derniers entendaient protester contre le projet de loi Macron, qui projette de résoudre les difficultés d’accès aux soins visuels par la reconnaissance de l’optométrie en France. Représentés par le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), le Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO), le Syndicat des orthoptistes de France (Sof) et la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof), ils ont été reçus par le Cabinet de Marisol Touraine.
La ministre de la Santé aurait tenu à rassurer les professionnels de la filière en affirmant que son ministère garde la main sur le dossier devant Bercy. « Dès lors, des concertations seront menées très prochainement avenue de Ségur pour élaborer avec l’ensemble des acteurs un plan de santé visuelle, précise le Dr. Jean-Bernard Rottier, président du Snof. L’ambition de Marisol Touraine est de réduire très significativement les délais d’attente des cabinets d’ophtalmologie d'ici 2017 », une échéance politique pour le Gouvernement.
Pour se faire, le ministère de la Santé confirme sa stratégie fondée sur les protocoles de délégations de tâches entre ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens, et exclut ainsi une possible reconnaissance de l’optométrie en France. « La priorité est l’accès aux soins visuels, nous a confié Laurent Mylstain, président du SNAO. Il va falloir que les ophtalmologistes assurent le fait qu’ils soient d’accord pour laisser plus d’autonomie aux opticiens, car les délégations en cabinet sont nécessaires mais ne suffisent pas ».
Rappelons d’ailleurs que si la position du Snof a toujours été tranchée concernant la reconnaissance de l’optométrie, le Dr. Jean-Bernard Rottier nous a déjà confié que la coopération ophtalmo/opticiens serait « une ouverture nécessaire ». « Les coopération ophtalmo/orthoptistes sont les plus avancées et il faut les concrétiser. Reste après à écrire la page avec nos amis opticiens », nous a-t-il confié ce jour. Ainsi, les ophtalmologistes se disent « prêts à continuer la modernisation de la filière en coopération avec ses partenaires naturels et avec le soutien actif du ministère de la Santé et de ses services ».
« Le Gouvernement compte sur nous pour une mise en œuvre rapide et une montée en puissance des protocoles pour faciliter la prise de RDV, nous a précisé Laurent Mylstain. Si toutefois, cela ne donne pas satisfaction, il se réserve le droit de changer d’option. De son côté, il devrait lever très rapidement les blocages administratifs et financiers afin de pouvoir les lancer de manière concrète ».
Nous avons également contacté Alain Gerbel, président de la Fnof, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions.
1) comment concrètement les opticiens vont réduire les délais de RDV chez les ophtalmo ?
si c'est en faisant des réfractions, la licence d'optique n'est à mon sens pas suffisante pour ne pas passer à coté des pathologies... c'est dangereux pour la santé oculaire !! il faudrait alors former les opticiens au dépistage patho ( alros que les optométriste le sont déjà !!)
de plus la possibilité déjà donné au opticien de modifier les ordonnances de moins de 3 ans n'a pas fait baisser les délai de rendez vous, donc on sait que ça n'est pas la solution.
Et puis, peut-on être juge et partie? déontologiquement c'est très limite, s'occupé de la santé et vendre un équipement derrière, à ce moment tout le monde aura besion de lunettes !!!
2) ensuite les orthoptistes même si maintenant dans leur formation il y a de la réfraction, aucun ne souhaite travailler en cabinet d'ophtalmo car ils gagnent moins qu'en profession libérale...
c'est bien beau de dire de renforcer la cohésion des 3 "O" mais je ne vois pas ce qu'ils peuvent faire... pour moi la seul solution c'est l'optométriste en cabinet indépendant !
C'est justement l' occasion de mettre en valeur le travail de l'opticien, de renforcer le côté médical du métier, de s'éloigner du trafiquant de facture que les assurances nous ont collés au XX.
Bref je comprends pas...
et comment le patient va réagir ? aura-t-il confiance en l'examen si derrière il sait que l'opticien a intérêt à vendre un équipement ? la réponse est non, car si tel était le cas bien plus d'examen se ferait en magasin et les délai chez les ophtalmo aurait déjà diminuer ! par contre qu'il soit contre l'optométriste en cabinet indépendant je comprend pas.