Le rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) sur la « Restructuration de la filière visuelle » dévoilé le 11 septembre, fait l’unanimité. Après le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) et le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO), c’est au tour de la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) d’afficher sa satisfaction. Elle « soutient l’amendement du Gouvernement visant à élargir les prérogatives de l’opticien en matière de renouvellement des équipements optiques ».
En effet, Marisol Touraine a d’ores et déjà décidé d'introduire de nouvelles mesures au projet de loi de modernisation de notre système de santé, qui est examiné à partir d’aujourd’hui au Sénat. Il s’agit de :
- développer le « travail aidé » dans les cabinets d’ophtalmologie : « ce mécanisme permet d’augmenter jusqu’à 35% le nombre de consultations possibles, grâce à une meilleure répartition des tâches entre ophtalmologiste et orthoptiste », écrit le ministère de la Santé ;
- assouplir les conditions de renouvellement et d’adaptation des verres et des lentilles par les opticiens, dans un cadre sécurisé et en accord avec les ophtalmologistes.
De plus, le second amendement contient plusieurs mesures dans l'objectif de « renforcer la complémentarité entre les opticiens et les ophtalmologistes ». Il permet de :
- Allonger le délai durant lequel l'opticien peut adapter la prescription, au-delà de 3 ans en fonction de l’âge ou l’état de santé du patient. En cas de modification de la vue significative, l’opticien devra systématiquement adresser un compte-rendu d’intervention à l’ophtalmologiste.
- Etendre le principe de renouvellement et d’adaptation d’une correction optique par l’opticien aux lentilles correctrices avec, en outre, la reconnaissance de la compétence en matière d’apprentissage auprès du patient de la pose et l’entretien de lentilles.
- Supprimer l'obligation faite à l'ophtalmologiste d'inscrire la mesure de l’écart intra-pupillaire sur l'ordonnance.
- Introduire une dérogation à l'obligation d'ordonnance pour la délivrance des verres correcteurs de façon à permettre à l’opticien-lunetier de délivrer un équipement de remplacement dans le cas où le porteur a perdu ou brisé ses verres correcteurs. Cette mesure répond aux cas d’urgence et aux situations qui peuvent se rencontrer lorsque des touristes étrangers sont victimes d’un tel incident.
A travers ces décisions, Marisol Touraine souhaite appuyer l’engagement du Gouvernement pour limiter les délais d’attente et renforcer l’accès aux soins visuels dans chaque territoire.