La politique d'amélioration des pratiques professionnelles, qui concerne pour l'heure essentiellement les médecins, devrait prochainement s'étendre à tous les professionnels de santé, y compris les opticiens. Dans son projet 2009-2011, la Haute Autorité de Santé, qui supervise cette politique, entend en effet "coordonner la mise en oeuvre de l'amélioration des pratiques auprès de tous les professionnels de santé, médicaux et paramédicaux, dans tous leurs modes et lieux d'exercice".
Concrètement, cela impliquera notamment d'étendre les dynamiques de l'évaluation des pratiques professionnelles (EPP) au secteur de l'optique. Mise en place en 2004 pour les médecins, cette démarche se base sur le principe selon lequel "nous avons tendance à améliorer ce que nous évaluons". Elle consiste en "l'analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la Haute Autorité de Santé" en incluant "la mise en oeuvre et le suivi d'actions d'amélioration des pratiques".
Pour ce faire, la HAS souhaite, en collaboration avec les organisations professionnelles, la création de "Collèges de bonnes pratiques" qui développeraient les outils nécessaires à l'amélioration des pratiques professionnelles. Dans notre secteur, un tel Collège pourrait par exemple vous interroger sur votre façon d'accueillir un client, de le conseiller, de pratiquer une réfraction, ou encore sur votre recours à la formation continue. Ces études permettraient in fine de dégager des recommandations adaptées à vos attentes et à celles de vos clients, pour une prise en charge optimale des porteurs.
Ces évolutions demandent, selon la HAS, l'implication de chaque professionnel de santé, qui est "l'acteur central de l'amélioration et de l'évaluation de sa pratique".