Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) estime que "Santéclair pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur". Le syndicat s'insurge contre certaines mentions du règlement relatif de l'appel d'offre de Santéclair : "25% du score exigé pour l'adhésion est obtenu en associant un diplôme d'optométriste non reconnu sur le territoire français et l'acquisition d'un matériel médical coûteux" dénonce-t-il.
'Un appareil sophistiqué ne suffit pas à pratiquer l'ophtalmologie'
Selon le Snof :
- le topographe cornéen est un appareil servant à diagnostiquer l'intégrité de la cornée, c'est aussi celui qui sert au premier examen effectué dans la perspective d'une chirurgie réfractive. Son usage n'est autorisé qu'aux orthoptistes (décret 2007)
- de même, la lampe à fente (LAF) est un appareil qui sert exclusivement à faire des diagnostics
Le syndicat précise que "diagnostiquer des maladies oculaires est un vrai métier, qui exige une formation hospitalière et des compétences. Il ne suffit pas de posséder du matériel sophistiqué pour pratiquer l'ophtalmologie". Il juge par ailleurs que "Santéclair devrait savoir qu'un professionnel de santé est d'abord tenu à une obligation sanitaire. Inciter à se doter d'un appareillage dernier cri un sans obliger à disposer d'un point d'eau pour se laver les mains, c'est contraire aux règles de bonne pratique élémentaires pour apprendre aux clients à manipuler des lentilles...".
"Le Snof s'associe à la majorité des opticiens qui refusent de considérer les conditions d'adhésion à Santéclair comme allant dans le sens d'une bonne prise en charge de la santé oculaire des Français" conclut le communiqué.
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