La bonne volonté des complémentaires santé en matière de lisibilité de leurs garanties sera-t-elle suivie d'effets ? Après la signature, par les membres de l'Unocam (Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie), d'une déclaration de bonnes pratiques sur la rédaction de leurs contrats, les syndicats de notre secteur s'interrogent sur la mise en oeuvre de ces promesses et la possibilité d'aller plus loin.
"Beaucoup de termes restent incompréhensibles"
Le SynOpe (Syndicat des opticiens sous enseigne), qui a créé un groupe de travail sur ce sujet il y a quelques semaines, se réjouit de cette avancée. "Nous sommes ravis de voir qu'il y a une prise de conscience sur cette question de la lisibilité des garanties. C'est une bonne démarche, mais il faut aller plus loin. La charte prévoit une simplification mais beaucoup de termes restent incompréhensibles pour le grand public. Notre souhait, c'est que les garanties soit toutes exprimées en euros" nous a confié Christian Roméas, président du syndicat. Dans ce but, le SynOpe invite l'ensemble des syndicats concernés (optiques, dentaires, audioprothèses) et l'Unocam à une table ronde pour "construire ensemble un contrat de référence".
Les syndicats attendent des faits
La Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) se montre encore plus sceptique. Selon Alain Gerbel, son président, cette charte de bonnes pratiques n'est "qu'un voeu pieux". "L'Unocam n'a pas beaucoup de poids. Comment peut-elle être capable de faire ce que ses adhérents - la FNMF, la FFSA, le Gema... - ne sont pas parvenus à réaliser ?". Le Synom (Syndicat des centres d'optique mutualistes), que nous avons contacté, n'a pas quant à lui souhaité s'exprimer.
Profession