L'enquête publiée par l'UFC-Que Choisir sur l'envolée du coût des contrats de santé a logiquement suscité une riposte de la part de l'Unocam (Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie). L'association de consommateurs a calculé que les cotisations avaient progressé de 44% par contrat entre 2001 et 2008. Dans le même temps, les prestations versées n'avaient progressé que de 27%. D'autre part, le montant des cotisations non reversées sont passées, selon la même étude, de 43 euros à 120 euros, soit une augmentation de 182%. En 2001, rappelle l'UFC, 89% des sommes prélevées étaient restituées sous forme de remboursement aux assurés, chiffre retombé à 78% en 2008.
Pour l'Unocam, les chiffres de l'enquête sont biaisés. En ne tenant pas compte de l'inflation entre 2001 et 2008 d'abord : les données sont calculées en euros courants, et non en euros constants. L'évolution de la taxation des complémentaires santé n'a pas non plus été prise en compte, se défend l'Unocam. "Or, ces taxes ont été multipliées par 5", souligne Fabrice Henry, son président. En réalité, cette estimation intègre les taxes introduites après 2008 et celle prévue pour 2011 : la taxe CMU est apparue en 2009, celle sur les conventions d'assurance sera applicable au 1er janvier 2011.
Assureurs et consommateurs sont d'accord sur un point : les mesures prises par le gouvernement pour endiguer le déficit de la Sécurité sociale devraient provoquer à terme une hausse de 8% des remboursements versés par les complémentaires. Et probablement autant pour le coût des contrats.