Le Conseil national de l’Ordre des Médecins a mis à jour sa cartographie médicale*. Au 1er janvier 2017, la France compte 5 035 ophtalmologistes répartis inégalement sur le territoire. Un chiffre en baisse de 0,4 % sur un an ! En l’espace de 7 ans, les départements français ont perdu en moyenne 8,2% de spécialistes.
Le nombre d’ophtalmologistes encore en baisse
Ainsi, l’Ordre des Médecins constate au 1er janvier 2017 un nombre d‘ophtalmologistes une nouvelle fois en baisse. Ils sont aujourd’hui 5 035 sur tout le territoire contre 5 055 en 2016, soit une baisse de 0,4 % en un an. En moyenne, on dénombre 7,5 spécialistes pour 100 000 habitants, avec de fortes disparités selon les départements.
Les 5 départements qui comptent le plus d’ophtalmologistes (en densité médicale)
Départements | Densité médicale pour 100 000 habitants | Nombre d'ophtalmologistes |
Paris (75) | 23,8 | 535 |
Alpes-Maritimes (06) | 11,4 | 125 |
Bouches-du-Rhône (13) | 10,4 | 210 |
Rhône (69) | 10,3 | 187 |
Corse-du-Sud (2A) | 9,9 | 15 |
Les 5 départements qui comptent le moins d’ophtalmologistes (en densité médicale)
Départements | Densité médicale pour 100 000 habitants | Nombre d'ophtalmologistes |
Mayotte (976) | 0,5 | 1 |
Haute-Saône (70) | 2 | 5 |
Guyane (573) | 2 | 5 |
Lozère (48) | 2,5 | 2 |
Indre (36) | 2,6 | 6 |
Densité médicale en ophtalmologie par département (pour 100 000 habitants) en 2017
En 7 ans, les départements ont perdu en moyenne 8,2% d’ophtalmologistes
Pour l’Ordre des Médecins, les départements français ont perdu en moyenne 8,2% d’ophtalmologistes entre 2010 et 2017 :
- 4 sont restés stables (Haute-Loire, Somme, Guyane et Mayotte) ;
- 69 ont vu les effectifs chuter, notamment la Haute-Saône avec -54,5% d’ophtalmologistes en 7 ans suivi des Alpes-de-Haute-Provence et la Lozère (-33,3%) ;
- 29 enregistrent une hausse des spécialistes, comme les Hautes-Alpes (+37,5%), la Corse du Sud (+36,4%) et l’Ardèche (+27,3%).
Variation du nombre d'ophtalmologistes par département entre 2010 et 2017
Avec ces résultats, l'Ordre des Médecins entend démontrer l’importance d’une approche au plus près des bassins de vie alors qu’une analyse au niveau des unités administratives actuelles (régions, départements) ne permet pas d’identifier les réalités de terrain. Il appelle à une réorganisation de l’offre de soins fondée sur les territoires.