« Si le problème d'accès aux soins oculaires persiste, les délais d'attente s'améliorent pour les visites de vérification de la vision des patients inconnus d'un cabinet », annonce ce matin le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof). Ils passent ainsi à 38 jours en 2015 contre 45 jours en 2012* (-16% en 3 ans). Une tendance qui se confirme dans les situations d'urgence, notamment pour une baisse brutale de la vision (1 jour d'attente contre 2,5 jours il y a 3 ans) ou encore la suspicion d'un strabisme chez l'enfant (10 jours contre 27). « Entre 46 et 65% des patients inconnus du cabinet obtiennent un rendez-vous dès le premier appel », précise le syndicat.

Ce dernier explique cette évolution positive par trois leviers :

  • le nombre de postes d'internes en ophtalmologie en augmentation de 50% en 5 ans ;
  • le nombre de spécialistes en activité après 65 ans multiplié par 3 depuis 2010 ;
  • et enfin, l'implantation importante d'ophtalmologistes étrangers.

Aussi la démographie en ophtalmologie augmente globalement et la densité de spécialistes s'améliore dans 15 régions sur 22, notamment dans celles qui étaient les moins denses en 2004 (Pays-de-la-Loire, Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, Basse Normandie...). « Cette amélioration de la prise en charge est également due à une meilleure formation des secrétaires médicales qui affinent la prise de rendez-vous, continue le Snof. En parallèle, les ophtalmologistes revoient l'organisation de leur agenda pour une meilleure gestion et consacrer des plages horaires aux urgences ».

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Vers une généralisation des protocoles de coopérations avec les orthoptistes

Le syndicat met également en avant les protocoles de coopérations mis en place avec les orthoptistes. Militant pour leur généralisation, il a réalisé une enquête sur la région Rhône-Alpes** où les délais de rendez-vous restent importants (5,5 mois en moyenne). Aussi, aujourd'hui 49% des ophtalmologistes travaillent avec au moins un orthoptiste, salarié dans 70% des cas et libérale dans 30%, contre 31% en 2004.

Pour arriver à son but, le Snof demande :

  • un levier financier pour les rendre accessibles au secteur 1 ; 
  • un levier juridique avec une structure adaptée permettant le travail avec les orthoptistes libéraux et la création de cotations adaptées ;
  • un levier réglementaire par une extension du décret des orthoptistes. 

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*Etude réalisée par appels mystères auprès de 100 centres ophtalmologiques.

**L’enquête a été réalisée par auto-questionnaire auprès de l’ensemble des ophtalmologistes libéraux de la région Rhône-Alpes ayant une activité libérale, hors établissement entre le 14 avril 2015 et le 5 juin 2015. Taux de réponses :35,3%.