Lors de la conférence de presse sur le plan Santé, le 18 septembre au Palais de l'Elysée, Emmanuel Macron a annoncé le déploiement du dossier médical partagé (DMP) en novembre.
Généralisé à partir de novembre, le dossier médical partagé (DMP) est un carnet de santé numérique qui sera accessible à tous les professionnels de santé. Il va être déployé sur le territoire après avoir connu une phase d’expérimentation dans 9 départements* depuis janvier 2017.
Dans notre secteur, le DMP facilitera la communication entre les opticiens, les ophtalmologistes et les orthoptistes.
Objectif : « Favoriser la prévention, la coordination, la qualité et la continuité des soins »
Les informations contenues dans le DMP seront accessibles d’un clic aux praticiens afin d’éviter tout doublon et actes inutiles. Le numéro de téléphone, l’adresse de l'assuré et la personne à prévenir en cas d’urgence seront également consignés dans le dossier.
Des sous-dossiers regrouperont les allergies, les antécédents, le groupe sanguin, les pathologies et les traitements en cours du patient. D’autres informations pourront y être stockées comme les radios, les résultats d’analyses, les comptes-rendus d’opération…
Un dispositif optionnel
L’ouverture de ce dossier n’a rien d’obligatoire. C’est au patient de le créer sur le site dédié mon-dmp.fr, muni de sa carte Vitale, de son identifiant ainsi que de son mot de passe communiqués par l’Assurance maladie.
Les assurés pourront aussi créer leur DMP dans les accueils des CPAM, dans des pharmacies (qui recevront 1 € par DMP ouvert, ndlr) ou bien via une application développée pour l’occasion. L'application, DMP : Dossier médical partagé, est disponible sur Apple Store et Google Play.
C’est au patient ainsi qu’au médecin, qu’incombe le remplissage du dossier. Pour impulser le dispositif, l’Assurance maladie s’est engagée à alimenter les DMP des assurés avec l’historique des 2 années précédentes en s'appuyant sur les données de remboursement et les prescriptions.
Quid du secret médical ?
Seuls les professionnels de santé peuvent y avoir accès. Le patient peut masquer certains documents, excepté à son médecin traitant. Il peut également demander sa fermeture si besoin. Il aura 10 ans pour le réactiver le cas échéant.
Concernant la sécurité des données, l’enjeu principal de ce dispositif, elles sont stockées chez un hébergeur agréé par le ministère.
*Bas-Rhin, Bayonne, Côtes d’Armor, Doubs, Haute-Garonne, Indre-et-Loire, Puy-de-Dôme, Somme, Val-de-Marne