Après avoir annoncé en septembre 2018 l’activation réussie de son implant sous-rétinien photovoltaïque chez 5 patients français atteints de DMLA sèche, Pixium Vision a présenté les résultats de son étude de faisabilité lors d’une conférence début mars.
Bilan : 6 mois après l’implantation, la société qui a développé l’implant Prima a annoncé que tous les patients ont retrouvé une perception lumineuse dans leur rétine centrale.
« Pour trois d’entre eux, les résultats sont très bons : une acuité visuelle centrale a été restaurée. Une lecture lente est ainsi possible pour certains », a annoncé le Pr José-Alain Sahel, cofondateur de Pixium Vision et directeur de l’Institut de la Vision (Paris), à nos confrères du Quotidien du médecin.
Une deuxième étude de faisabilité est prévue aux Etats-Unis, auprès de 5 patients atteints de DMLA sèche.
Ces résultats prometteurs ouvrent le champ à une étude européenne d'ici la fin de l'année (France, Allemagne, Italie, Espagne et Angleterre). Si elle est concluante, Prima pourra prétendre à l’obtention du marquage CE, souhaité en 2022.
Comment ça fonctionne ?
Pour rappel, Pixium Vision, lauréat du Prix Galien 2018 dans la catégorie « Travaux de recherche », est à l’origine d’un implant sous-rétinien miniaturisé, sans fil et photovoltaïque.
Il fonctionne avec une paire de lunettes sur laquelle une caméra miniature est placée. Les images captées par cette caméra sont traitées par un petit ordinateur de poche pour en extraire l’information « utile ». Elles sont ensuite renvoyées aux lunettes où un projecteur les diffuse en utilisant de la lumière proche de l’infrarouge sur l’implant Prima implanté au fond de l’oeil, sous la rétine. Les cellules photovoltaïques convertissent ensuite l’information optique en stimulation électrique des cellules nerveuses de la rétine et induire une perception visuelle.