« C’est une très grande fierté », a commenté le docteur Joseph Martel. C’est lui qui a effectué avec succès la toute première implantation du système Prima chez un patient américain atteint de forme sèche de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La réussite de cette intervention, réalisée dans le département d’ophtalmologie du centre médical de l’Université de Pittsburgh (UPMC), a été annoncée lundi 13 janvier par Pixium Vision.
L’entreprise a conçu le système Prima pour que les patients atteints de cécité à cause de dystrophie rétinienne recouvrent la vue. Il s’agit d’un implant de taille extrêmement réduite intégré sous la rétine. Cet implant est sans fil et accompagné d’un dispositif visuel externe.
Le premier patient, sur les cinq prévus, a donc subi l’implantation et va maintenant observer une période de repos d’un mois avant d’entamer une phase de rééducation.
« L’implantation de ce premier patient aux Etats-Unis marque une étape importante pour Pixium Vision et le franchissement d’un jalon majeur dans le développement d’un traitement pour un important besoin médical non couvert », a déclaré Lloyd Diamond, directeur général de Pixium Vision. « Cette étude, nécessaire à l’obtention des autorisations de commercialisation, devrait être déposée au 1er semestre 2020. »
Cette étape fait écho aux premiers résultats encourageants obtenus en France par une équipe de l'Institut de la vision, alors qu’une rétine artificielle implantée sur 5 Français atteints de DMLA avait débouché sur une amélioration de la vision centrale.