Seulement 110 postes en ophtalmologie ont été attribués à l'issue des épreuves nationales classantes de médecine 2011. Cela représente 1,4 % des nouveaux internes. Face aux besoins en santé visuelle de la population française, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), regrette cette situation, qui « pénalise les patients » et « menace la filière visuelle française ».
"Les autorités s'obstinent dans l'erreur"
Alors que ministère de la Santé a souhaité détailler la répartition des postes par filière et par ville pour 5 ans, jusqu'à l'année universitaire 2014-2015, afin d'être « calé sur les souhaits des régions et l'évaluation des besoins réalisés par l'Observatoire national de la démographie des professions de santé », le syndicat se demande « pourquoi s'obstiner dans l'erreur ? »Le syndicat rappelle notamment que les besoins en soins oculaires vont augmenter de 50% dans les quinze ans, parallèlement à la hausse des départs en retraite des ophtalmologistes, qui vont doubler d'ici deux ans.
« Notre spécialité, réunie dans toutes ses composantes au sein de l'Académie Française de l'Ophtalmologie, a validé et communiqué aux autorités un rapport détaillé sur les effectifs à affecter en fonction des régions et des années, ainsi que les mesures d'accompagnement afin que les mesures nécessaires soient enfin prises pour rendre la pénurie supportable pour la population. Nous avons déjà cinq ans de retard sur les objectifs... », s'alarme le Snof.
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