Alors que Delfin, holding familiale de Leonardo Del Vecchio actionnaire de référence de Luxottica, a dénoncé mercredi 20 mars « une violation de l’accord de rapprochement » entre Essilor et Luxottica, le bureau d’Hubert Sagnières, vice-président directeur général délégué d’EssilorLuxottica, vient de réagir.
« Delfin et ses représentants ont diffusé mercredi des accusations graves et mensongères sur le fonctionnement du groupe et sa direction, accusations auxquelles il avait été déjà répondu en Conseil d’administration, en particulier sur le respect des accords initiaux », peut-on lire dans un communiqué.
Et de poursuivre : « cette démarche contraire à l’intérêt social de l’entreprise porte un préjudice à la société et à l’ensemble de ses actionnaires. Elle crée un choc pour ses collaborateurs et son management, alors que de nombreux groupes de travail communs montrent quotidiennement le potentiel considérable du rapprochement des deux sociétés »
L’évolution de la gouvernance future d’EssilorLuxottica fait l’objet d’échanges au sein du Conseil d’administration depuis plusieurs mois, Hubert Sagnières s’employant :
- à faire respecter les accords de rapprochement et une gouvernance conforme à celle d’une grande société internationale cotée en Bourse ;
- à faire lancer la recherche, selon les meilleures pratiques internationales, d’un nouveau CEO pour EssilorLuxottica en vue d’une nomination dans les meilleurs délais.
Le communiqué conclut : « le 5 novembre 2018, avant même l’Assemblée générale de fusion, Leonardo Del Vecchio a annoncé vouloir confier unilatéralement son rôle de CEO d’EssilorLuxottica à Francesco Milleri. Il a indiqué depuis vouloir modifier l’équilibre des pouvoirs établi dans les accords. En dépit de ses dénégations, un certain nombre de ses actions traduisent de facto une tentative de prise de contrôle du nouveau groupe, sans prime pour les actionnaires ».