Une question écrite, publiée au journal Officiel du Sénat le 13 mars 2025 par Clément Pernot, sénateur du Jura (Les Républicains), soulève une une inquiétude vis-à-vis des établissements de formation : « l'ouverture massive d'écoles privées d'optique », particulièrement en région Bourgogne-Franche-Comté.

Enjeux professionnels et économiques

Cette situation, selon l'élu, menacerait l'équilibre du secteur, la qualité de la formation des futurs opticiens, et par conséquent, la santé visuelle des Français. Elle met également en péril la vitalité économique de territoires emblématiques comme Morez, berceau historique de la lunetterie française.

Un autre point de friction soulevé par le sénateur concerne l'inégalité dans le recrutement des étudiants. Les écoles privées bénéficieraient d'une flexibilité de recrutement hors du dispositif Parcoursup, un avantage compétitif significatif par rapport aux établissements publics, soumis à des critères d'admission plus stricts.

Cette situation pourrait créer une distorsion du marché et désavantager les formations publiques reconnues pour leur excellence, d'après Clément Pernot.

Demande de régulation

L'attrait de la formation en alternance dans ces écoles privées est également scruté avec attention. Si cette modalité peut sembler attractive pour les étudiants, Clément Pernot la perçoit comme une stratégie commerciale privilégiant les intérêts des établissements privés au détriment des structures publiques et de l'emploi local. Il craint une fragilisation de l'égalité des chances et une atteinte à l'héritage industriel français.

Face à ces enjeux, le sénateur interroge directement le ministère de l'éducation nationale sur les mesures concrètes envisagées pour réguler l'ouverture de ces écoles privées d'optique :

Quelles actions le ministère compte-t-il entreprendre pour protéger la profession d'opticien, les territoires liés à la lunetterie et le savoir-faire national ?

Il insiste sur la nécessité de garantir la qualité des formations dispensées et de soutenir activement les établissements publics d'excellence, citant nommément le lycée Victor Bérard de Morez.

La question écrite a été transmise au ministère et reste pour le moment sans réponse.