En dépit d’une reprise de l’activité « encourageante » pour bon nombre d’entre vous, la crise sanitaire que nous traversons « laisse des cicatrices actuellement invisibles », souligne Jérôme Bonnaud, opticien de formation et fondateur du cabinet Audit’Optic Conseil & Services, qui propose des conseils personnalisés et des outils pour gérer efficacement votre activité.

Entre le recours au chômage partiel, l’obtention du prêt garanti par l’Etat (PGE) et le report d’échéances bancaires ou de charges sociales, « la trésorerie se porte bien... Pour le moment ! », juge-t-il.

Dans ce contexte, Audit'Optic a proposé aux adhérents de la Centrale des opticiens (CDO), un service spécial Covid-19. Objectif : estimer l’impact économique de la crise sanitaire sur chaque magasin. « A partir de plusieurs données, chiffre d’affaires (CA), marge brute, taux de masse salariale… fournies par un panel de 250 magasins indépendants et sous enseigne*, nous avons évalué avec un module comptable, la perte sur 12 mois. Par exemple, du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020, nous déterminons sur 1 an l’impact financier de la crise sanitaire par rapport à un exercice normal en théorie. La réforme 100% Santé est également prise en considération sur cette période », a confié à acuite.fr Jérôme Bonnaud.

Simulations de baisse d’activité

De ces estimations, il en ressort 3 scénarios :

  • Scénario 1 : CA en baisse de -20% avec une reprise normale de l’activité en juin 2020 ;
  • Scénario 2 : CA en baisse de -28% avec une reprise normale de l’activité en septembre 2020 ;
  • Scénario 3 : CA en baisse de -40% avec une reprise normale de l’activité en avril 2021.

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« Pour le moment, nous sommes dans le scénario 1 compte tenu de la bonne reprise de l’activité et de l’essoufflement du virus. Mais la situation pourrait changer rapidement (scénario 2 ou 3) selon le nombre d'ordonnances qui vont circuler dans les prochains mois. Sans oublier une éventuelle 2e vague du virus en septembre prochain et en gardant en tête pour la trésorerie les PGE à rembourser au printemps prochain et les reports de charges. Notre mission : s’assurer que chaque point de vente sera en capacité de supporter la perte de CA selon les différents scénarios. Comment ? En optimisant les coûts de fonctionnement pour être en capacité de rembourser le PGE dans 12 mois », conclut-il.

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*Le panel de 250 magasins correspond à une moyenne de données comptables du métier. La moitié des points de vente ont 3 salariés ou moins.