Selon le cabinet Altares Dun & Bradstreet, spécialisé dans l’information sur les entreprises, les commerces d’optique ont été relativement peu touchés par les défaillances (liquidations judiciaires, redressements et sauvegardes) en 2021.
-36 % de procédures en 2021 vs 2019
Ces 12 derniers mois, 66 procédures ont été enregistrées, contre 56 en 2020, 104 en 2019 et 134 en 2018. Plus précisément, l’année 2021 a été marquée par 19 procédures au 1er trimestre, 10 en T2, 15 en T3 et, enfin, 22 en T4. Une hausse en fin d’année à interpréter avec prudence, 2022 comportant en prime son lot d’incertitudes, entre échéances électorales, inflation élevée, persistance de la pandémie… Mais, souligne Thierry Millon, directeur des études Altares, “malgré ce dernier trimestre, les fondamentaux du marché de l’optique restent solides, avec un modèle viable, des marges prévisibles et des dépenses fixes maîtrisées, assez peu sensibles aux incertitudes comme l’envolée des frais de transport, l’inflation…”.
Une épargne bénéfique pour la consommation future en optique ?
Autre donnée encourageante à prendre en compte pour le maintien des défaillances à un niveau historiquement bas : le bas de laine constitué par les Français depuis le début de la crise sanitaire, soit 187 milliards d’euros supplémentaires, qui se sont ajoutés aux 120 milliards d’épargne habituelle. Ces sommes seront-elles réinjectées dans notre secteur ? “On peut le penser mais les fortes disparités d’un ménage à l’autre doivent être prises en compte… Les moins aisés seront amenés à faire des arbitrages et à contrôler leur reste à charge, tandis que d’autres pourront être tentés d’investir dans leur santé visuelle, par exemple dans des équipements secondaires ou de confort”, conclut Thierry Millon, en insistant sur les bonnes conditions actuelles pour "préparer l’avenir”.