Marcolin a présenté ses résultats financiers pour l'année 2024. L'entreprise a réussi à renforcer sa performance, malgré un contexte économique et géopolitique difficile.
Ses marges ont continué de croître pour atteindre un Ebitda ajusté de 85,0 millions d'euros, soit une augmentation de 10,2 % par rapport à 2023. La marge Ebitda sur les ventes nettes s'est également améliorée, passant de 13,8 % en 2023 à 15,6 % en 2024.
- Les ventes nettes de Marcolin se sont élevées à 545,8 millions d'euros, marquant une légère diminution de 2,2 % à taux de change courants par rapport à 2023 ;
- Cependant, sur une base comparable, en excluant l'impact des nouvelles marques et des marques abandonnées, les ventes nettes ont augmenté de 1,7 %, indique Marcolin dans un communiqué.
Expansion Géographique
Les principaux marchés géographiques de Marcolin en 2024 ont été l'EMEA et les Amériques, avec des ventes nettes de 269,1 millions d'euros (+6,2 % sur une base comparable) et 198,6 millions d'euros (-7,1 % sur une base comparable), respectivement.
Le marché asiatique, considéré comme une région à fort potentiel, a continué sa croissance avec une augmentation de 9,6 % à taux de change courants.
Renouvellements de licences
Marcolin a renouvelé des accords de licence avec des marques telles que Zegna, GCDS, Max&Co, et Skechers. De plus, l'entreprise a signé de nouveaux accords exclusifs avec Christian Louboutin, K-Way, et Abercrombie & Fitch Co.
Ces partenariats ont contribué à la croissance des marges et à la diversification du portefeuille de marques de l'entreprise. L'intégration de la nouvelle marque ic! berlin dans le groupe a également été un facteur de croissance.
Deux nouveaux showrooms ont été inaugurés à New York et à Londres, ce qui a ainsi renforcé la présence internationale de Marcolin.
Ces décisions entraînent bien souvent la suppression de postes dans les équipes locales, dans le design, la distribution ou la gestion commerciale, sacrifiant l’âme de marques autrefois singulières sur l’autel des économies d’échelle.
Autre dérive préoccupante : l’usage abusif du label “Made in Italy”, alors qu’une part significative de la production est désormais délocalisée en Chine. Le design peut être italien, mais le cœur de la fabrication ne l’est plus. Le consommateur est de plus en plus conscient de cette supercherie et attend de l’authenticité, pas un storytelling marketing déconnecté de la réalité.
Oui, les showrooms de Londres et New York brillent. Oui, les chiffres impressionnent. Mais à long terme, cette stratégie court-termiste appauvrit l’écosystème optique, fragilise la diversité des marques et pousse vers une uniformisation industrielle qui va à l’encontre de l’esprit d’innovation, d’indépendance et de qualité qui a longtemps caractérisé notre métier.
Le monde de l’optique mérite mieux qu’un jeu de marques rachetées et de marges gonflées sur fond de licenciements et de délocalisations. Il est temps d’ouvrir les yeux.