L'institut GFK vient de diffuser ce matin, les chiffres de notre secteur pour 2005 et annonce un marché de 3.620 milliards d'euros TTC, soit une progression de 2,7%. Dans son étude "La distribution d'optique en 2006", parue en décembre dernier, l'institut Xerfi tablait, quant à lui, sur un taux de croissance de 1,5% en 2005.
Concernant l'année 2006, Xerfi prévoit une croissance de 3,5%. Pour les analystes, ce chiffre très élevé s'explique principalement par une "accélération de la croissance du pouvoir d'achat et de la consommation des ménages". Sur cet élan d'optimisme, les acteurs de notre secteur, interrogés par notre rédaction, se sont montrés quelque peu sceptiques.
Laurent Mendelson, opticien Optic 2000 à Sèvres (92), s'est dit surpris par des chiffres aussi utopiques. "Après une année 2005 aussi difficile, pourquoi de tels résultats ? Je ne vois pas les raisons qui feraient qu'on atteigne un tel chiffre, peut-être une part plus importante de presbytes à équiper…".
"S'il y a de nouveaux phénomènes de mode portés par certaines marques, ça peut fonctionner mais il faudrait que le taux de renouvellement baisse encore", explique Dominique Pinton, Président de la section Lunetterie de la Chambre Syndicale des Fabricants de Verres de Lunettes et de Lunetterie. Selon lui, le marché n'est pas assez stable et il vaut mieux rester prudent. "En étant optimiste, je dirais que +2% pour 2006 serait un chiffre plus raisonnable, surtout que les Français sont de plus en plus attentifs à leurs dépenses, comme on a pu le voir pendant les dernières fêtes de fin d'année".
Selon Alain Afflelou, "l'augmentation du nombre de magasins, la diminution du nombre d'achats et le goulot d'étranglement chez les ophtalmologistes sont les raisons d'une année 2005 décevante, une situation qui devrait malheureusement continuer en 2006".
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