Le Mido s’est terminé hier à Milan dans une ambiance de morosité et de frustration. L’organisation ne communiquera ses chiffres que demain. Mais pour la seule journée de vendredi, une chute de 35% de visiteurs italiens et de 14% d’étrangers a été constatée.
Une explication est donnée : les média italiens ont agité l’inquiétude devant la menace du SARS. D’où cette désaffection des opticiens et des professionnels italiens.
Grands absents aussi, les visiteurs américains, canadiens, asiatiques , et des pays arabes.

Quant aux exposants, les professionnels français présents ont semble-t-il bien tiré leur épingle du jeu : « Les centrales et groupements se sont déplacés. Les rendez-vous avec nos clients internationaux ont été honorés. Par contre nous n’avons pas fait de nouveaux clients » annonce Amélie Morel de chez Cottet Morel.Certains, sont venus tester ici leurs nouveautés avant le prochain Silmo : Odo a lancé Herbelin, Airess Dunhill… Elcé, Façonnable, Oxibis, Augar… se sont affichés dans de nouveaux stands… Timon a capitalisé sur sa nouvelle monture pliable, Bourgeois a lancé un nouveau clip, Charmant a présenté une nouvelle collection…
Le stand Berthet Bondet avait été rebaptisé du nouveau nom de la société, Régé et Associés. Les nouveaux dirigeants Alain et André Régé rassurant les clients sur le devenir et suivi des collections.
Les majors italiens (Luxottica, Safilo, De Rigo, Marcolin) ont centré, encore une fois, le déroulement de ce Mido. Mais, eux aussi, ont souffert de l’importante baisse de fréquentation.
Mido Trend (l'équivalent du Village au Silmo) a drainé une fréquentation régulière. De beaux produits (Zenka, Jean-François Rey, Kio Yamato, Latitudes, Gold & Wood…).

D’un point de vue général, peu de trouvailles, peu de véritables nouveautés technologiques, peu de surprise dans la créativité, même si tous les produits principaux sont aujourd’hui de qualité et jolis. De stand en stand, on a bien senti que le marché se resserre et que, si les affaires sont encore excellentes, elles sont malgré tout plus difficiles à réaliser.