Peu de nouveautés sur le plan technique
Au niveau du matériel, le Mido n'a pas été marqué par une réelle innovation technique : aucun nouveau matériau pour les montures ou les verres n'a été présenté. Différents fabricants que nous avons rencontrés, nous ont indiqué qu'ils travaillaient actuellement sur des produits dont la présentation officielle devrait avoir lieu lors du prochain Silmo, qui se déroulera du 27 au 30 octobre 2006, à la porte de Versailles à Paris.
Pour les instruments, nous avons remarqué le lancement d'une nouvelle meuleuse par Briot : Alta NX. Il s’agir d’une meuleuse qui offre un nouveau design avec une chambre de meulage plus grande, ainsi qu'une précision accrue (0,1mm sur un angle de 0 à 30°). Un écran tactile avec des icones en 3D permet une prise en main rapide et une utilisation simple, renforcée par une personnalisation complète de la machine en fonction des besoins du professionnel. Briot a également apporté un soin tout particulier à la robustesse de la machine pour une plus grande durabilité.
La Alta NX est couplée au traceur Alta XL qui palpe les contours de la monture automatiquement et procède à tous les calculs pour que les verres se montent sans retouche sur la monture.
Tendances des formes et des couleurs
Le Mido 2006 a prouvé encore une fois que les lunettes sont devenues au fil des années de véritables accessoires de mode. S'il y a encore quelque temps, les porteurs cherchaient à rendre leur équipement le plus discret possible, aujourd'hui la tendance s'inverse. Le luxe revient en force et les porteurs veulent montrer qu'ils appartiennent à ce monde. Au fil des stands, on a ainsi vu de grandes montures, principalement pour les solaires, très galbées et enveloppantes, comme chez Christian Roth. Cette tendance se retrouve également chez les enfants, comme dans les modèles de la collection Barbie qui reprend les codes des montures pour adultes. Par contre Yves Cogan a décidé de prendre la tendance à contre-pied en proposant une ligne avec de petites montures pour les visages fins.
Le vintage est toujours à l’honneur, avec un retour aux formes des années 60 /70. Le "rétro" est au centre de la nouvelle collection Jean-Paul Gaultier, les années 60 ont inspiré le modèle Tribeca de Just Cavalli, sans oublier la célèbre forme "aviator" qui a été déclinée par Tom Ford pour certains de ses modèles.
Même si on note une prédominance du rouge et du noir, toutes les couleurs sont aujourd'hui proposées au porteur, jusqu'aux plus énergiques comme dans la collection Hello Kitty. Minima, avec la Minima Deux Plus et Oxibis avec Dilem offrent des collections de montures personnalisables, toujours plus simples d'utilisation et avec un grand choix de couleurs.
Les professionnels qui se sont rendus au Mido 2006, ont tous noté le travail de plus en plus important réalisé sur les branches, pour renforcer l'aspect général de la monture. Gravure au laser, découpes, incrustations, la technique a progressivement répondu aux exigences des créateurs. Le logo de la marque n'est plus un simple petit symbole mais est décliné à l'infini sur toute la branche (Fendi) ou encore gravé sur toute sa longueur (Jean Paul Gaultier ou John Richmond). Les grandes marques de luxe jouent également avec l'incrustation de bijoux (Bulgari), de strass (Fendi) ou de cristal, (Daniel Svaroski). Les branches ne sont plus aujourd'hui la continuité de la face mais doivent attirer l'œil et exprimer la personnalité du porteur.
Les créateurs ont également joué avec les matériaux, en les mélangeant pour profiter pleinement de leur possibilité : acétate et métal chez Face à Face, des plumes ou des morceaux de soie intégré dans l'acétate sur certains modèles de Coco Song. Les perles, le bois, le cuir, les strass, tout est utilisé pour habiller au maximum les branches. Dans les collections solaires, on notera également un grand retour du plastique.
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