Atteindre les 100 000 candidats à la VAE (Validation des Acquis d’Expérience) par an, c’est l’objectif affiché du gouvernement, d’après les déclarations de la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean. Pour y parvenir, le gouvernement s’appuie sur les conclusions d’un rapport remis en mars dernier, et qui a permis de clairement identifier les freins : les démarches pour accéder à la VAE demeurent complexes et l’accompagnement n’est pas continu, ce qui a engendré une baisse du nombre de candidats depuis plusieurs années (60 000 personnes en 2013, 40 000 personnes en 2020) et par conséquent un nombre de diplômés qui suit la même trajectoire.
Les améliorations recherchées consistent à ouvrir la VAE sur un système de reconnaissance plus globale (en prenant en compte des compétences en dehors de celles requises pour le diplôme ciblé), mais aussi simplifier le parcours et le rendre plus lisible, réduire les délais et les démarches administratives, et assurer un suivi tout au long du processus de certification.
Plusieurs expérimentations pour donner le cap
Une première expérimentation, appelée Reva, sur 300 candidats a été menée en 2021 dans le secteur du grand âge. 86% des candidats ont obtenu une validation totale ou partielle de la certification visée, dont 62 % en totalité, sur une durée moyenne de 4 mois contre 16 mois en moyenne dans les parcours de droit commun. En juin 2022, une seconde expérimentation est menée sur 3 000 candidats, s’appuyant sur des consultants pour encadrer la rédaction du dossier (39 heures en moyenne selon le profil du candidat) et élargissant le nombre de ministères certificateurs. La mise en place d’ateliers collectif est aussi envisagée.
Un site pour les unifier tous
Pour pallier au manque de jury, le gouvernement prévoit une rémunération de 17 euros de l’heure, ouvert à tout titulaire du diplôme auquel le candidat postule. Favoriser la proximité géographique avec le candidat est aussi une piste de réflexion.
Un portail de service public unifié pour réunir tous les acteurs de la VAE (candidats, certificateurs, accompagnateurs, prescripteurs et financeurs) devrait également voir le jour.
Les ministres ont annoncé un financement de 15 millions d’euros pour ce dispositif afin de rendre la certification plus accessible.
Le BTS-OL est aujourd’hui le 14e diplôme le plus demandé en VAE, tous secteurs confondus. Pour en savoir plus sur la démarche à suivre pour le BTS-OL en VAE, consultez notre article dédié.