Interviewé par Acuité, le sénateur socialiste des Côtes-d'Armor, Ronan Kerdraon, nous a confié avoir déposé une proposition de loi au Sénat « favorisant l'accès aux soins oculaires sur tout le territoire »*. En prenant le problème dans sa globalité, il émet également des propositions pour aboutir à plus de transparence dans les devis et les remboursements des Ocam. En exclusivité pour Acuité, il revient sur le contenu de sa PPL.
A : Dans votre PPL, vous intégrez également l'obligation de double devis pour l'opticien. Pourquoi ?
R.K. : Il convient d'instaurer la plus grande transparence dans les conditions de vente des verres correcteurs. C'est pourquoi la PPL prévoit que l'opticien-lunetier devra présenter deux types de devis : un sans reste à charge et l'autre tenant compte des caractéristiques souhaitées par le client. Les opticiens sont demandeurs et le public souhaite une meilleure lisibilité. Il y a également des économies à réaliser pour la Sécurité sociale. Nous souhaitons aussi assurer la traçabilité des verres. On le sait aujourd'hui, certains verre importés d'Asie n'ont pas la même qualité que ceux fabriqués en Europe. Et je ne parle pas de ce qu'on pourrait éventuellement acheter sur Internet. Je pense là aussi qu'il y a devoir d'information du consommateur qui doit être fait.
A : Et concernant les complémentaires santé ?
R.K. : Les organismes complémentaires devront fournir une information claire, aisément accessible, sur les plafonds de remboursement. Elles seraient tenues de pratiquer le tiers-payant à hauteur des plafonds de remboursement des contrats responsables. Pour ce faire, les Ocam devraient mettre en place une simplification de la carte de l'assuré (inscription obligatoire du montant de la prise en charge, ndlr).