Depuis hier après-midi, les députés débattent du projet de loi de finances rectificative, qui prévoit entre autres d'augmenter considérablement les taxes sur les contrats de complémentaires santé. La Mutualité française, farouchement opposée à ce projet du gouvernement, monte au créneau et alerte l'opinion sur les risques de « démutualisation » que représente ce nouvel impôt.
"Un choix dangereux"
Depuis le 4 septembre, de nombreux titres de la presse quotidienne nationale et régionale (Le Figaro, Le Monde, Libération, Ouest-France, La Provence...) présentent une campagne visant à montrer le caractère « injuste » de cette mesure. Son slogan - "L'idée de créer un impôt sur la maladie, c'est une blague ?" - cible l'opinion publique, en interpellant aussi les députés et sénateurs pour les convaincre de ne pas voter cette disposition du plan Fillon. « La Mutualité Française veut montrer à nos concitoyens comme à l'ensemble des parlementaires que le gouvernement fait un choix dangereux pour l'accès aux soins des Français, en particulier les plus modestes d'entre eux, les pénalisant à travers leurs mutuelles", explique Etienne Caniard, président de la Mutualité Française. En parallèle de cette campagne, sur le site www.mutualite.fr, les internautes sont invités à exprimer leur mécontentement auprès de leurs députés et sénateurs en téléchargeant un courrier type qu'ils peuvent leur adresser par e-mail.
La Mutualité espère l'abandon de la taxe
Ce matin, au micro d'RTL, Etienne Caniard s'est une nouvelle fois montré très remonté contre cette mesure, qui « va toucher 94% des Français ». « Les complémentaires santé prennent en charge 50% des dépenses de santé. Un Français qui n'a pas de mutuelle ne peut plus se soigner correctement. Je suis persuadé qu'à terme, le gouvernement devra abandonner cette taxe », espère-t-il. Il y a cependant de fortes chances pour que celle-ci soit adoptée cette semaine, le gouvernement et sa majorité ayant passé un accord visant à adopter les mesures contenues dans le plan Fillon.
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