"Une hausse inévitable des cotisations des complémentaires santé en 2011". C'est ce qu'a prédit hier 13 octobre la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, en estimant cependant que cette hausse ne devrait pas être "massive". Dans le cadre du PLFSS* 2011, les organismes complémentaires devront "absorber 470 millions d'euros de nouvelles charges" l'année prochaine, pour compenser, entre autres, le déremboursement par la Sécu de certains médicaments et frais hospitaliers. Cependant, les économies de maîtrise médicalisée, de diminution du prix des médicaments et d'efficience sur l'offre de santé devraient abaisser leurs charges supplémentaires "à seulement 129 millions d'euros nets". Selon Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, ces mesures pourraient malgré tout générer une augmentation des cotisations des mutuelles de 8 à 10% l'année prochaine. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir évalue à 22 euros le surcoût annuel moyen pour chaque Français couvert par une assurance santé.
Nombre de Français pourraient abandonner leur complémentaire
Cette augmentation inévitable du coût des complémentaires santé pourrait avoir des conséquences sur la couverture médicale de certains de vos clients. Selon un sondage Viavoice réalisé pour le CISS (Collectif interassociatif sur la santé) et paru mardi 12 octobre :
- 35% des Français estiment que la hausse des tarifs "pourrait les pousser à résilier leur complémentaire santé" (48% des 25 - 34 ans et 42% des personnes ayant un revenu inférieur à 1 500 euros mensuels).
- 43% estiment qu'elle "pourrait les pousser à baisser de gamme, en prenant un contrat moins cher mais offrant une couverture plus limitée" (56% des 25 - 34 ans et 48% des personnes ayant un revenu inférieur à 1 500 euros mensuels).
Cette enquête a été réalisée du 30 septembre au 1er octobre sur un échantillon représentatif de 1 004 personnes. Sur l'ensemble des personnes interviewées, 90 % disposent d'une complémentaire santé dont 45 % en contrat individuel et 43 % en contrat collectif. Les bénéficiaires de la CMU représentent 13 % de l'échantillon, les personnes en ALD (Affections Longue Durée) 19 %.
*Projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
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