Avec le soutien de GrandVision, Althalia, société de coordination de soins, signataire d’un contrat de télémédecine avec l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, développe un service de visio-consultation ophtalmologique. Objectif : répondre aux problèmes des déserts médicaux. Formés aux matériels médicaux et à la visio-consultation par les fournisseurs, les opticiens interviendront sous l’autorité d’ophtalmologistes, sur la base d’un protocole défini en amont*.
« GrandVision France a décidé de s’associer à ce service innovant d’Althalia, parce qu’il s’inscrit dans la réforme globale du système de santé, dont la vocation est de ‘prendre soin de chacun’, quelle que soit sa localisation sur le territoire français. GrandVision France participe ainsi à l’évolution des compétences des opticiens, souhaitée par la profession. Fort de son ancrage régional, le groupe souhaite associer ses opticiens à la prise en charge des soins visuels dans les territoires qui ne peuvent répondre à la demande », explique le groupe qui, en France, rassemble les enseignes GrandOptical, Générale d’Optique et Solaris.
Comment ça marche ?
Concrètement, ce dispositif propose un nouveau parcours de soins « sous l’autorité d’un ophtalmologiste par vidéo-conférence ». Dans le détail, après s’être connecté sur Pro-Visio.fr, le patient reçoit un questionnaire médical et y répond.
L’ophtalmologiste est ensuite le seul habilité à définir si le patient est éligible, ou pas à la télémédecine (selon son âge ou ses pathologies par exemple). A la suite de la validation de son dossier, il est orienté dans le point de vente d’un opticien sélectionné pour la vidéo-consultation. « Dans une pièce dédiée et sécurisée dans les magasins d’optiques, les mesures utiles à la consultation (examen de réfraction, prise de tension au tonomètre à air, photo rétinienne…) sont effectuées par un ophtalmologiste en vidéo-conférence avec la participation présentielle d’un opticien diplômé. Durant l’examen, le patient peut dialoguer, en temps réel, avec le praticien. Les résultats sont ensuite envoyés par mails sécurisés à l’ophtalmologiste via le site », a confié à acuite.fr Catherine de la Boulaye, directrice déléguée relations extérieures chez GrandVision.
Garantie de séparation des activités médicales et commerciales
Les patients n’ont aucune obligation d’achat des équipements optiques auprès de l’opticien choisi pour bénéficier de la visio-consultation.
En outre, depuis la signature de l’avenant n° 6 à la convention médicale de 2016 publié au Journal officiel du 10 août 2018, ces actes de consultation seront totalement remboursés par la Sécurité sociale. La télé-consultation est facturée par le médecin télé-consultant au même tarif qu'une consultation en face-à-face, les taux de prise en charge de la télé-consultation réalisée par un ophtalmologiste sont les mêmes que pour une consultation habituelle. « Aucune relation financière n’existe entre les opticiens et la société de télémédecine Althalia d’une part, et d’autre part les ophtalmologistes », fait savoir la société.
GrandVision et Althalia prévoient une généralisation progressive des magasins participants en 2019.
*Les zones de déploiement de ce dispositif auprès des opticiens-ophtalmologistes correspondent aux zones A et B de l’arrêté du 13 novembre 2017 relatif à la méthodologie applicable à la profession de médecin pour la détermination des zones prévues au 1° de l’article L. 1434-4 du code de la santé publique. Les opticiens et les ophtalmologues devront être agréés pour pouvoir intervenir dans ce dispositif – agrément qui s’appuie sur des investissements technologiques – et seront soumis à un protocole de formation.
Ben voyons !
Ils vont venir spécialement chez un opticien pour avoir leur séance de télé médecine et après, ils repartiront comme ils sont venus sans se sentir obligés d'acheter.... Le monde des bisounours ;-))
"Formés aux matériels médicaux et à la visio-consultation par les fournisseurs, les opticiens interviendront sous l’autorité d’ophtalmologistes, sur la base d’un protocole défini en amont*.
Puisque c'est si simple, pourquoi ne pas en faire autant sur toute la France ?
Pour toutes ces mesures, un ophtalmologiste est nécessaire, mais le problème du nombre est toujours là. Les ophtalmologistes qui ne sont pas dans les déserts médicaux auront-ils le temps de s'occuper des cas traités par télé médecine ?
De qui se moque t'on et qui serait assez crédule pour croire qu'une telle mesurette de plus est susceptible de modifier la situation ?
Quand prendra fin cette "promenade en bateau ??"