Après deux ans d’études et une phase de test de 8 mois dans 5 magasins Alain Afflelou implantés dans des déserts médicaux, l'enseigne compte aujourd'hui plus d'une trentaine de points de vente équipés d'une télécabine de consultation ophtalmologique.
C’est le cas à Sète (34), où Jérôme Olive, opticien, est installé depuis 12 ans. Et depuis juin 2022, la télécabine est pleinement fonctionnelle : une trentaine de patients l’utilisent chaque mois.
Opticien, orthoptiste et ophtalmologiste
La prise de rendez-vous pour un examen de vue en téléconsultation avec un ophtalmologiste est réalisée en amont sur réservation, ou sur place si un créneau est disponible. Seuls les patients de plus de 12 ans et de moins de 70 ans sont retenus, les autres doivent nécessairement prendre un rendez-vous physique.
L'espace dédié à la téléconsultation est totalement équipé et isolé du reste du magasin
Déroulé d'un rendez-vous en télécabine
L’opticien accueille le patient, lui explique le déroulé de la téléconsultation et s’assure qu’il renseigne correctement ses informations et insère sa carte vitale. Puis l’opticien quitte la pièce, laissant le patient en contact par visioconférence avec un orthoptiste et un ophtalmologiste, salariés par Medadom. Ils réalisent les examens à distance, puis délivrent une ordonnance par mail, ou bien demandent au patient d’aller consulter physiquement si son état de santé l’exige. L’opticien devient alors un facilitateur et aide le patient à trouver un autre rendez-vous ophtalmologique.
Raccourcir les délais de rendez-vous
Les 5 villes tests expérimentées par Afflelou sont situées en désert médical. C’est d’ailleurs ce qui a incité Jérôme Olive a prendre les devants, il y a plus de 5 ans : « Quand je me suis installé à Sète, il y avait 8 ophtalmologistes : aujourd’hui il en reste 1 seul, tous sont partis à la retraite. J’avais fait remonter mon inquiétude au siège de l’enseigne, qui a prit cela au sérieux. Aujourd’hui, c’est un immense soulagement : les patients sont passés d’un délai d’attente de 7 mois à 1 semaine en moyenne ».
Leurs profils sont très divers et de tout âge. Bien entendu, si une ordonnance est délivrée suite à la téléconsultation, rien n’oblige le client à acheter un équipement sur place. Dans la pratique pourtant, 90% d’entre eux concrétisent leur achat dans le magasin. Bien souvent, les patients sont déjà clients du point de vente.
« À mon avis, cette solution de télécabine, c’est l’avenir du métier d’opticien », explique Jérôme Olive. « On s’est battu pendant un an pour obtenir un système qui marche parfaitement. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits, et les clients aussi ».
L’objectif de l’enseigne est de développer ces télécabines dans 200 magasins Afflelou identifiés comme situés en déserts médicaux.
Par principe, la profession est toujours vent debout contre la nouveauté (sauf quand le tiers payant et les réseaux de soins sont arrivés, c'était merveilleux, et le piège s'est refermé aujourd'hui... bref). L'ordinateur ? Ca allait mettre du bazar dans nos fiches ! Le pupillo ? Une arnaque pour arrêter d'utiliser les feutres ! (et je ne parle pas des mesures électroniques, certains en sont encore à ce débat). En réalité, ce sont des marqueurs d'évolution et de différenciation.
Dans certaines zones, c'est 8 mois pour avoir une consultation ophta, donc pendant ce temps là, le porteur ne fait pas renouveler son équipement (même s'il le pourrait : les habitudes ont la vie dure).
Permettre à nos clients d'avoir une ordo et potentiellement de détecter précocément une pathologie passe en premier.
Alors oui, on peut se demander si c'est à l'opticien d'assurer cette mission de "service public", mais c'est franco-français comme question. JFK disait qu'il ne fallait pas "se demander ce que son pays pouvait faire pour soi, mais ce que l'on pouvait faire soi-même pour son pays" : agir. Sans être le dindon de la farce bien sûr, mais d'après les retours, c'est loin d'être le cas au final.
Au delà de ça, les objectifs et l'évolution de mentalité dont il est fait mention dans les commentaires n'est pas incompatible.
Proposer de l'équipement "additionnel", "hors sécu", c'est tout à fait envisageable et même souhaitable : si un client fait une ordo dans la cabine du magasin, mais qu'il veut des verres marque X (ah non pardon, marque Z ;)), une monture marque 123, mais que vous n'avez pas, il va en face. Mais vous pouvez lui proposer une paire pour le sport, pour le boulot, pour le jardinage ! vous pouvez vous amusez à lui faire une paire pour la mécanique, avec une VP sur la partie sup du verre (si si, c'est déroutant).
Tout à fait d'accord avec Olivier : il est là l'avenir du métier, dans notre expertise pour faciliter le quotidien de nos clients, lui faire comprendre que pour faire du sport, il met des baskets ? Ben on ne fait pas de sport avec n'importe quelle monture, c'est pareil.
Mon sentiment est que ça va dans une modification profonde du métier et de la société, et qu'il faut s'adapter.
Sur les verres (retenu de remises verres) sur le mobilier etc etc ... Maintenant ils vont gagner de l'argent sur les prescriptions !!!! ils sont très fort pour arnaquer leurs adhérents Investir autant dans du matériel vendu à prix d'or pour n'avoir qu'un créneau de RDV par jours ...
On nous prend vraiment pour des pigeons. La solution la plus intelligente reste celle utilisé dans tous les autres pays : un optométriste en magasin qui fait les examens et délivre les ordonnances, des ophtalmologistes qi sont en chirurgie et patho, des opticiens techniciens en montures et verres.
Ce n'est pas à nous de financer le système de santé. Au contraire nous devons être justement rémunérés pour la qualité de notre travail !
Les fossoyeurs de la profession se réjouissent : ils ont trouvé une imprimante à ordonnance à placer au fond de leur magasin. Qu importe le prix de cette imprimante et ses conséquences sur notre avenir, du moment que ça permette de faire du chiffre aujourd'hui !
Le système de santé actuel s'étouffe de part sa structure pyramidale démarrant uniquement sur l'ordonnance médicale. Plutôt que de le reformer en profondeur en dégageant du temps médical par une reconnaissance des compétences des différents paramédicaux et des délégations de tâches, ces génies préfèrent compter sur leur marge commerciale de ventes de lunettes pour permettre aux français d'accéder à d’autres professionnels de santé que lui. Quel altruisme !
Pour rappel, depuis des années, les mêmes appliquent cette recette de baisse de marge compensée par une croissance des volumes. Ils font le succès des réseaux de soins en leur abandonnant la gestion de leurs prix de vente en échange de cette éternelle promesse de croissance des volumes. Les placements de produits des verriers auprès des réseaux leur ont permis pour un temps de sortir gagnants. Mais leurs prix de vente sont tellement liés aux remboursements mutuelles que cette dépendance entrainera la chute de leurs paniers moyens au fur et a mesure que les remboursements baisseront.
A quel moment vont ils voir que la baisse de marge commerciale est un étranglement pour la majorité des magasins ? Et que ces télécabines consistent à faire payer les magasins pour que d autres continuent à faire des réfractions à leur place ?! Cela baisse la qualité du travail en magasin et donc l’attrait du métier, accentuant ainsi les difficultés de recrutement !
Seul le développement de notre expertise permettra une activité de prestations rémunérées qui pourra inverser cette tendance ! C'est le programme que défend inlassablement le syndicat d'opticiens FNOF pour faire face à ces fossoyeurs.
2023 sera encore une année d'évolution du système de santé. Choisissons les bonnes orientations !
#FNOF
Louer un espace pour un audio parce que ca rapporte, offrir un espace pour une cabine pour espérer que ca rapporte, acheter un camion pour faire des examens de vue sur le marché.
Vous êtes opticien parfois ?
La complaisance des syndicats sur la dégradation des conditions d'exercice me laisse sans voix.
On n’en a pas marre de tendre le bâton pour se faire battre ?!!!
(ah oui la déontologie)
Bref des gros pigeons d'opticiens qui une fois de plus dévalorise le métier et prouve qu'ils ont du temps à travaillé gratuitement au vu de leur marge...
De plus 30 clients par mois sur une ville comme Sète cela devrait être 30 par jour mini.