A l’approche du 1er tour de la Présidentielle 2017, chacun y va de ses revendications. Dans notre secteur, plusieurs syndicats ont formulé des propositions. Aujourd’hui, c’est au tour de la Mutualité Française par la voix de son président, Thierry Beaudet, dans un entretien à L'Argus de l'assurance.
Selon lui, les principaux postes de restes à charge sont les dépassements d'honoraires (2,8 milliards d'euros), les soins dentaires (6,8 milliards), l'optique (5,9 milliards) et l'audioprothèse (700 millions), « Comment le prochain exécutif entend maîtriser le reste à charge des patients ?, interroge-t-il. Au global, celui-ci est passé en quelques années de 12 milliards d'euros à près de 17 milliards, soit une hausse de 40% ! », fait valoir Thierry Beaudet.
Sur l’optique, l’audio et le dentaire, « il y a longtemps que nous ne sommes plus des complémentaires mais le payeur principal », souligne le président de la Mutualité. Et de chiffrer : « les complémentaires ont financé 26 milliards de frais de soins, contre 15 milliards en 2001, soit 80% d'augmentation payés par les cotisations des assurés ».
Ainsi selon lui, le reste à charge zéro prôné par certains candidats à l’élection ne pourra être atteint que « par l'addition des régimes obligatoires et complémentaire, ce qui exige de nous donner des moyens nouveaux afin de s'accorder avec les professionnels sur le tarif des actes et agir sur le niveau des dépenses ».
Thierry Beaudet demande également aux présidentiables de répondre aux problématiques des déserts médicaux, du non remplacement des médecins retraités et des délais d’attente. Pour finir, le président de la Mutualité souhaite une modulation des taxes liée à des pratiques solidaires ou, « a minima, une pause », soulignant que les taxes sur les Ocam sont passées de 2,5% à 13,27% entre 2008 et 2012.
Pour plus d'informations sur les programmes santé des candidats, rendez-vous sur notre page spéciale « Opti'Santé - Présidentielle 2017 ».
Les assureurs et mutuelles ne voudraient-ils pas le beurre, l'argent du beurre et le c.. de la crémière?
Ne peut-on commencer à expliquer aux consommateurs qu'en matière de lunettes, leur assurance complémentaire leur coute plus cher qui s'ils avaient à régler la totalité de leur équipement, et que cela est deux fois plus vrai maintenant avec les contrats dits "responsables et solidaires"?