Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, est intervenu dans le cadre des Cafés Nile sur le « RAC 0 » en optique, dentaire et audio. L’occasion pour lui de revenir sur les critiques formulées à l’égard des Ocam, à savoir des frais de gestion trop élevés et, des contrats peu lisibles et comparables par les assurés.
Sur les frais de gestion et de fonctionnement, Thierry Beaudet évalue à « un petit 20% » la part des cotisations qui sert à les financer. « Nous avons l’obligation de rembourser des soins utiles et d’être les plus efficients possible. Mais les pouvoirs publics nous ont plongé dans un monde de concurrence et, aujourd’hui, on nous reproche d’utiliser les outils de la concurrence », a-t-il protesté avant de préciser : « Nous sommes attentifs à nos coûts de gestion et nous devons les diminuer en euro, parce que nos adhérents regardent maintenant leurs cotisations à l’euro près. Le monde mutualiste s’est déjà restructuré et nous ne sommes pas au bout de cette restructuration. Des progrès techniques et technologiques vont nous permettre de faire des économies par l’efficience ».
Les complémentaires planchent également en ce moment sur la question de la lisibilité des contrats. Pour mémoire, lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron souhaitait mettre en place 3 contrats types de complémentaire santé pour faciliter la comparaison des garanties par les assurés. Les Ocam s’étaient alors engagés à améliorer la question de la lisibilité, qui se pose à 2 moments :
- lors de la souscription du contrat, pour la comparaison des offres ;
- lors de l’examen d’un devis d’intervention d’un professionnel de santé, par exemple chez l'opticien.
« Nous menons un travail avec l’ensemble des complémentaires santé pour pouvoir présenter nos garanties selon un canevas identique, avec les mêmes libellés et dans le même ordre, a précisé Thierry Beaudet. On nous reproche aussi d’exprimer nos remboursements en pourcentage. Nous travaillons donc sur un certain nombre de prestations dont la prise en charge sera exprimée en euros, afin que chacun puisse mieux se repérer », a-t-il conclu.