Devant la commission des Affaires sociales qui étudie actuellement le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019, Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, a réitéré la volonté des pouvoirs publics que la réforme RAC 0 n'entraîne pas d'augmentation des tarifs des complémentaires santé.
« Nous avons été extrêmement vigilants dans les négociations pour veiller à ne pas avoir d’augmentations de tarifs des complémentaires », a répondu Agnès Buzyn à Alain Ramadier, député de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis (93), qui l'interrogeait sur ce point.
La ministre de la Santé et des Solidarités a également rappelé qu’un comité de suivi de la réforme se tiendra tous les 6 mois avec l’ensemble des acteurs. Son objectif : « veiller à ce que les complémentaires intégrent le RAC 0 dans leur "budget habituel" ».
Les propos d’Agnès Buzyn s’inscrivent dans la continuité de ceux tenus par Emmanuel Macron, lors du 42e Congrès de la Mutualité Française à Montpellier (34). « C'est l'engagement collectif que nous avons pris. Et, il n'y a dans cette affaire, pas de marché de dupes », avait-il déclaré.
En revanche, les complémentaires santé n’ont pas caché leur inquiétude quant à l’impact sur les cotisations des assurés. A commencer par Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française. (Lire notre News « RAC 0 » : L’impact sur les cotisations des assurés nous préoccupe », affirme Thierry Beaudet).
Pour sa part, Mercer, acteur sur le marché de la protection santé et prévoyance, a mené récemment une étude sur l’impact financier de la réforme RAC 0 en optique pour les contrats entrée de gamme souscrits par les entreprises. Il en ressort que les cotisations de ces garanties devraient subir une hausse entre 1,9% et 3,2%. (Lire notre News : « RAC 0 » en optique : Pourquoi les cotisations Ocam vont augmenter. Explications de Mercer pour Acuité !)