Alors que les Ocam s’étaient engagées auprès du gouvernement, fin décembre 2018, à ne pas augmenter leurs cotisations pour 2019, l’UFC-Que Choisir a constaté en ce début d’année une augmentation des tarifs de 8% en moyenne, entre 2018 et 2019.
« Les hausses suivent l’évolution de la consommation de soins »
Dans une interview accordée au Parisien, Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, a de nouveau été interpellé sur cette forte hausse des cotisations : « nous venons de terminer une étude sur un échantillon représentatif de 14 millions d’adhérents aux mutuelles. Elle conclut qu’en moyenne, pour 2019, la hausse des cotisations n’est que de 1,8% ». Et de poursuivre, « à quelques exceptions près qui concernent des contrats déficitaires, les hausses suivent l’évolution de la consommation de soins ».
Le président de la Mutualité française s’est engagé pour qu’il en soit de même en 2020 avec la mise en place du 100% Santé : « si aucune charge nouvelle n’est votée d’ici là, nous devrions pouvoir absorber son surcoût (environ 250 millions d’euros par an, ndlr) ».
Mais Thierry Beaudet précise néanmoins qu’une hausse des dépenses imposées aux Ocam induirait des répercussions sur le montant des contrats. « Et nous n’éviterons pas la hausse ‘mécanique’ habituelle de 2,5 à 3% puisque les dépenses de l’assurance maladie, dont nous dépendons, vont encore progresser », précise-t-il.
Vers un accord sur la lisibilité des contrats
Par ailleurs, Thierry Beaudet a expliqué qu’un accord sur la lisibilité des contrats sera présenté le 14 février par les organismes de complémentaires (mutuelles, sociétés d’assurance et institutions de prévoyance) à Agnès Buzyn. « L’idée, c’est de présenter un tableau des garanties selon un rubriquage commun à toutes les complémentaires : soins de ville, dentaire, etc. A côté, on donnera - en euros - le montant pris en charge pour une quinzaine d’exemples significatifs : lunettes, prothèses », conclut-il.